Les rebelles chiites houthis du Yémen et leurs alliés ont accusé mercredi la coalition militaire conduite par l'Arabie saoudite de ne pas respecter le cessez-le-feu entré en vigueur la veille, parallèlement à l'ouverture de pourparlers de paix. Le général Charaf Loukman, porte-parole des forces alliées aux miliciens chiites, a fait état d'une «grave escalade sur terre, sur mer et dans les airs» dans diverses régions, par la faute de la coalition. Il a déclaré que des navires bombardaient le secteur de Hodaïda et qu'à Taëz, des offensives terrestres avaient lieu. Il a ajouté que la coalition poursuivait ses frappes aériennes. «Nous ne resterons pas les mains liées, nous répliquerons avec force aux violations commises par l'alliance et ses mercenaires», a encore déclaré le général Loukman. La trêve, demandée par le président yéménite Abd Rabbou Mansour Hadi pour faciliter des discussions de paix à Genève, est entrée en vigueur mardi midi (09h00 GMT). Selon des officiers et des habitants, le cessez-le-feu était largement respecté, même si quelques violations mineures ont été signalées de part et d'autre.