Les frappes aériennes de la coalition arabe sunnite emmenée par l'Arabie saoudite ont a nouveau frappé le Yémen jeudi, au lendemain de la mort de 19 civils tués dans le nord du pays par des bombardements aériens et par l'artillerie saoudienne. Selon un bilan publié mercredi soir par l'agence de presse yéménite Saba, contrôlée par le mouvement chiite houthi, les frappes aériennes ont fait 13 morts tandis qu'un obus lancé par un char a tué six personnes qui se trouvaient dans une voiture dans un secteur situé près de la frontière avec l'Arabie saoudite. Dans la nuit de mercredi à jeudi, un journaliste de Reuters a compté une dizaine de frappes aériennes contre des magasins d'armes autour du palais présidentiel dans la capitale Sanaa, qui ont déclenché des explosions secondaires. Selon des habitants, les bombardements saoudiens ont touché le principal point de passage frontalier vers l'Arabie saoudite, situé dans la province de Haradh et ont démoli le centre douanier du côté yéménite du poste. Des frappes aériennes ont également touché une base navale et le bureau du commandement naval du Yémen de la ville portuaire de Hodaïda, sur la mer Rouge. Des négociations 14 juin Malgré la poursuite des combats, les Nations Unies prévoient d'organiser des pourparlers de paix entre les parties en conflit le 14 juin à Genève. La date a été acceptée par le gouvernement en exil du président Abd Rabbou Mansour Adi, mais pas encore par les Houthis, qui souhaitent un cessez-le-feu comme préalable à des discussions de paix, ont déclaré mercredi des diplomates L'émissaire des Nations unies pour le Yémen, Ismaïl Ould Cheikh Ahmed, a fait un point mercredi devant le Conseil de sécurité de l'Onu. De précédentes tentatives visant à ouvrir des pourparlers en Suisse ont échoué en raison des objections du gouvernement en exil, installé à Ryad, qui réclame comme préalable à toute discussion que les Houthis quittent les principales villes du Yémen et reconnaissent l'autorité de Mansour Hadi Les miliciens chiites, qui ont pris le contrôle de la capitale Sanaa en septembre, posent quant à eux comme condition l'entrée en vigueur d'un cessez-le-feu. La coalition arabe conduite par l'Arabie saoudite bombarde depuis le 26 mars des positions des rebelles houthis en vue de remettre en selle Mansour Hadi. Les Etats sunnites voient les Houthis comme une menace pesant sur la stabilité du Yemen, pays frontalier de l'Arabie saoudite, premier exportateur mondial de pétrole.