La session ordinaire des 44 collectivités locales du Moyen et Haut Atlas, prévue vendredi 11 décembre courant n'a pas eu lieu. Elle a été ouverte mais sans parvenir à l'étude des points programmés à l'ordre du jour, notamment la constitution des comités et l'approbation de la loi interne dudit groupement. Cette loi interne considérée comme dépassée dans la majorité des textes organiques, semble être l'une des exigences principale de l'opposition. Les 14 délégués des communes au groupement qui ont boycotté la session du 11 décembre courant, ont exprimé leur mécontentement à l'égard des positions qualifiées de rigides des dirigeants du groupement déterminés, estiment –ils, à agir à leur gré sans tenir en compte des remarques de l'opposition. Celle-ci continuera à rejeter, ajoutent-ils, la manière dont sont comptabilisés les taux de cotisation de chaque commune-membre du groupement. Contribution, calculée jusque-là sous forme de 50% de l'excédent estimatif et 25% de l'excédent réel de chaque commune, ne convient plus à tous. Certains membres appellent à ce que cette contribution constitue prochainement un pourcentage de l'ensemble des revenus annuels des communes membres et non une part quelconque de la TVA, ce qui semble pourtant arranger d'autres membres du groupement voulu avant tout solidaire et œuvrant pour le bien être de l'ensemble de la population de la province sans distinction. Population dont les besoins deviennent – il faut le reconnaitre - autres que l'eau, l'électricité et le désenclavement qui ont, durant les mandats précédents, constitué les préoccupations majeures du groupement. Aujourd'hui - avouons-le - après que des efforts louables aient été déployés par tous : groupement, conseils régional et provincial, les taux de désenclavement, d'électrification rurale et d'approvisionnement en eau potable sont satisfaisants et tendent vers une couverture totale du territoire de la province. Il est temps avec les souffles prometteurs de la régionalisation avancée, de revoir la loi interne du groupement des communes du Haut et Moyen Atlas et l'adapter à la nature des besoins des populations cibles pour que les futures interventions bénéficient à tous sans exception. Les attentes sont grandes pour le mandat électoral actuel, aussi faut-il d'abord élargir les bases du dialogue et commencer par dissiper ce conflit accidentel qui souvent suit toute échéance électoral. Dissiper ce conflit entre les délégués du groupement, appelés eux-mêmes (majorité et opposition) à faire preuve de sagesse et de citoyenneté et faire courageusement des concessions de part et d'autre pour un bon redémarrage qui profitera certes aux citoyens de la totalité de la province.