Un Raja en mode off. La traversée du désert n'a que trop duré. Ainsi, après le MAT et l'OCK qui « décollaient » en prenant le meilleur face à un aigle abasourdi, bien plus, dans son antre du complexe sportif Mohammed V. On craignait que les clémentines allaient presser davantage les aigles à une situation d'asphyxie. « Le mental » ne cessait de répéter Rachid Taoussi après le voyage d'El Jadida. Une transversale et tout pouvait basculer à un « cal...vert ». Une RSB forte dans le contre, le risque était énorme de voir les Traoré, Laâchir ou un Al Kass faire boire le calice jusqu'à la lie. C'est que les Aigles ont des problèmes d'adaptation à une Botola où ceux qui ne savent pas gérer, payent cash. L'entraîneur super stressé et pour cause les Jahouh, Hafidi et El Ouadi ratent dans des situations où en d'autres circonstances, ils seraient au 4/0. Non, la trouille, la peur de mal faire, la pression du public, le talent aussi. Une série de paramètres qui bloquent cette machine rajaouie pourtant rodée avec les Mitouali, Iajour, Ossagona, Erbati, Réda Riahi et on en passe. Un derby qui se présente, cela serait très inquiétant pour les Oulhaj de se présenter face à l'ogre voisin qui, alors, pour une proie, il n'y a pas mieux. RCA/RSB dans un match ouvert ponctué par une deuxième mi-temps à une vitesse grand V. Rachid Taoussi tient au style « petit jeu des Verts », cette empreinte née de l'époque Père Jégo, 3 fois sur le toit de l'Afrique et même pour un Mundialito. Hafidi, El Ouadi et le cadet des Ben Halib, ce dernier trouvait la faille à la 84ème minute ...Ouf de soulagement qu'on pouvait sentir dans les coins les plus reculés, là où le sang vert coule.