Une brillante manifestation a eu lieu à la résidence de S.E. Mr Ethem Barkan ÖZ, ambassadeur de la République de Turquie à Rabat, fêtant le 92 ième anniversaire de cette nation, proclamée le 29 octobre 1923, après avoir mené à bien la guerre de libération de ce pays ami. Lecture a été faite d'un message de S.E.M. Recep Tayyip ERDOGAN, président de la république, dans lequel il félicitait tous ses citoyens dans les 81 provinces et aux quatre coins du monde. Il insista sur l'enthousiasme, la résolution et la passion du premier jour, une lutte acharnée, initiée en 1919, afin de porter la jeune nation qui s'est construite sur les ruines d'un état séculaire de 600 ans «au-dessus du niveau de civilisation contemporaine» comme l'a exprimé le fondateur de la République Mustafa Kemal ATATURK. Chacun des 78 millions de citoyens turcs, ayant les mêmes droits et partageant un passé et un avenir commun, sont tous unis dans les épreuves et la joie... Pour fêter le centenaire de la République en 2023, nous devons tous ensemble, préserver cet héritage ainsi que tous les autres acquis de notre pays, a conclu S.E.M. Rajep Tayyip Erdogan, son message, en rendant hommage, avec gratitude et reconnaissance aux vétérans et aux martyrs et avant tout au père de la République, Gazi Mustafa Kemal, qui ont fait de ces terres une patrie pour nous... Bonne Fête de la République... Fin de citation. Mes relations avec la Turquie et son charmant et noble peuple remontent au milieu des années soixante dix du siècle dernier, quand j'ai rencontré un frère de ce pays musulman, à Hambourg, lors d'un voyage organisé par le ministère de la Jeunesse et les Sports en République Fédérale d' Allemagne, avant la démolition du fameux mur de Berlin, et la réunification des deux états... Durand mon séjour dans cette métropole, Mostapha le turc émigré comme bon nombre de citoyens marocains, ne cessait de me prier de partager avec lui ses moments de loisirs et de me poser différentes questions sur mon pays et qu'il surnommait « Fes »... Je fus obligé par courtoisie de lui réciter tous mes connaissances en histoire contemporaine, où les relations entre l'Empire Chérifien et les Ottomans étaient au beau fixe... Quelques années plus tard, lors du festival «Printemps de Salé» organisé par l'association Bou Regreg, j'ai eu le privilège d'accompagner une délégation d'artistes turcs, venus au Maroc dans le cadre des échanges culturels... Ayant des relations étroites avec mon ami S.E. Mr Sükrü Tufan, ambassadeur de Turquie à Rabat, et qui avait assisté aux soirées de «Melhoun» de l'association «Nahda» me proposa d'apprendre une chanson marocaine à l'une des ravissantes jeunes filles de l'ensemble turc, la soliste Seher Dilmac, qui par sa voix envoutante, a exécuté un morceau de musique andalouse, enveloppé dans un accent d'Anatolie franchement emballant ! Ce qui suscita des applaudissements de l'assistance enthousiasmée par les mélodieux timbres vocaux de l'excellente artiste turque et ses talentueux musiciens... Ce spectacle fut bien sûr suivis par d'autres événements analogues qui avaient reçu le même succès, tels les «Derwichs Tourneurs», les défilés de mode sur fond de musique traditionnelle (Topkapi, Anadolum, Efsam, Deste, Cardelan en terminant par le Sarayli...) , les solistes de l'Opéra d'Ankara, et actuellement les téléfilms turcs diffusés par nos chaînes de télévision et qui sont suivis par un auditoire intéressé et passionné par la beauté de ces réalisations...