La politique de formation des jeunes qui devait être mis en place par le club depuis des années n'a jamais été suivie, et aujourd'hui le club en paye les conséquences. Un cocktail de 30 nouveaux joueurs recrutés rien que cette saison explique toute la résonance sur la situation critique de l'équipe sans âme et sans cohésion. Ce qui discrédit la formation des jeunes du terroir. Devinez, le Raja de Béni Mellal sans un seul joueur du cru dans ses rangs. C'est scandaleux ! Or, il y a quelques saisons, le Raja de Béni Mellal figurait dans le gotha du football national, avec un titre du champion du Maroc qu'il avait glané en 1974. Un glorieux passé bien loin de la réalité actuelle. Et pourtant à l'époque, il n'y avait pas les moyens que les joueurs et les entraîneurs ont aujourd'hui. A ce propos, le Raja de Béni Mellal lui a été débloqué en l'espace des trois dernières saisons (2012/2015), un investissement à hauteur de 3,5 milliards de centimes. Le résultat, à la place des performances, on a eu droit à des scandales judiciaires sans précèdent qui font que le club marquait la rubrique des faits-divers. Quelles sont les raisons du déclin ? C'est la résultante de l'absence d'une stratégie sportive des dirigeants en exercice. Mais avons-nous des dirigeants sportifs dignes de ce nom ? Assurément non ! Et l'on peut dire que le sport mellali est bien malade de ses propres dirigeants qui manquent de professionnalisme. Non seulement ils n'ont pas la suite dans les idées, mais ils s'obstinent à rester aux commandes et ce malgré leurs résultats catastrophiques. Ils ont souvent l'air de laisser l'orage passé sans jamais faire leur propre mea culpa. La dernière défaite devant Olympic Dchira, pour le compte de la 4ème journée du championnat, a été la goutte qui a fait déborder le vase. Ce qui explique le limogeage de l'ex entraineur Mohammed El Achhabi qui selon le président Boudal : « La séparation a été consommée à l'amiable entre les deux parties. En compensation, l'ex coach a eu droit à deux mois de salaire non perçu de 60.000 Dh et d'un mois de loyer du logement qu'il occupait. En contrepartie (toujours selon maître Boudal) le club a reçu pas moins de 20 CV d'entraîneurs nationaux et étrangers notamment des Tunisiens ». A ce propos, d'ailleurs, Mohammed Madihi, ex entraîneur du Raja de Béni Mellal, a fait savoir à travers un communiqué rendu public, qu'il est candidat à ce poste. Une première qui laisse poser plus d'une question. En attendant le nom du 82ème entraîneur du Raja de Béni Mellal, comme le disait notre confrère Moha Aferni du journal « El Mountakhab ». La réponse, dans les premiers jours de cette semaine. Affaire à suivre !