Le Maroc s'est classé troisième parmi les pays arabes au niveau de l'indice du budget ouvert (IBO) 2015, derrière la Jordanne et la Tunisie, indique Transparency Maroc. Lors d'une conférence de presse dédiée à la présentation des résultats de la cinquième édition de l'enquête internationale sur l'indice du budget ouvert 2015 initiée en partenariat avec International Budget Partnership, Transparency Maroc souligne que le Maroc a obtenu le score de 38 sur 100 et se classe 74ème parmi 102 pays concernés, alors que la Jordanie et la Tunisie occupent la 66ème place avec des scores respectifs de 55 et 42, rappelant que le classement du Maroc est identique à celui de 2012. L'étude, présentée par Azeddine Akesbi (Transparency Maroc) et Mohamed Boussetta expert dans le domaine des Finances publics et recteur de la Faculté des sciences juridique, économique et sociales de Kénitra, relève également que l'ensemble des pays de la région arabe offrent une information minimale sur le budget, notant à ce propos que l'Egypte est classée à la 90ème place (16/100) alors que le Qatar et l'Arabie Saoudite se trouvent en bas du classement. Pourtant des progrès et des gains importants pourraient être réalisés à peu de frais si on décide de diffuser des documents existants, de produire certains (le pré-budget, rapports, revue de milieu et de fin d'année) et d'améliorer l'exhaustivité du projet du loi de Finance, estime Transparency Maroc. A ce propos, M. Akesbi indique que le budget du citoyen élaboré par le ministère de l'Economie et des finances a contribué à l'amélioration de la situation du Maroc dans le classement mondial. Il a, par ailleurs, relevé que 17 pays fournissent à leur citoyens très peu ou pas d'informations budgétaires, dont le Maroc, soulignant que 95 des 102 pays n'offrent pas à la population suffisamment de possibilités de participation au processus budgétaire. A rappeler que le ministère de l'économie et des Fiances élabore, depuis 3 ans, le budget du citoyen et en a fait une tradition annuelle qui instaure une nouvelle approche basée sur la transparence et la participation au débat sur la loi des finances. L'étude recommande de préparer et publier des documents budgétaires existant, inclure dans les propositions budgétaire des estimations pluriannuelle, mener et publier une analyse de la sensibilité des budgets et consulter le parlement et le public sur les priorités et les propositions budgétaires. Elle recommande également de mettre à la disposition du public certaines informations et analyse en interne, améliorer la qualité et la pertinence de l'information budgétaire, développer l'indépendance de la cour des comptes sur le plan stratégique, humain et financier, mettre en place une équipe de recherche et d'accompagnement indépendante et compétente au service du parlement et d'établir et développer des mécanismes formels de participation du public et de la société civile au processus budgétaire. Les résultats de l'indice du Budget Ouvert (IBO) révèlent au niveau mondial que le système budgétaire de 98 pays sur 102 n'est pas transparent. Tout aussi préoccupant, les 73 pays qui fournissent des quantités insuffisantes d'informations budgétaires représentent 68 pc de la population mondiale, dix-sept d'entre eux fournissent à leurs citoyens peu ou pas d'informations budgétaires. De même 95 des 102 pays n'offrent pas à la population suffisamment de possibilités de participation au processus budgétaire. Cependant, l'étude indique aussi qu'en moyenne la transparence des finances publiques s'améliore.