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Bader Rami, l'ambassadeur de la chanson arabe / Le Maroc est un carrefour interculturel
Publié dans L'opinion le 28 - 07 - 2015

« le disciple spirituel de Sabah Fakhri», comme le surnomment ses fans de par le monde , le chanteur syrien Bader Rami a impressionné de nouveau son large public venu très nombreux apprécier ses superbes ballades authentiques, et ce lors de la 21 ème édition du Festival de Fès des musiques sacrées et dans le cadre d'une grande soirée historique à l'Institut du Monde Arabe . Il incarne l'âme d'un répertoire arabe dont les fondements remontent à Mohammed Abdel Wahab, Oum Kelthoum, Abdel Halim Hafez... Sa présence continue de restaurer cette époque où le tarab était enveloppé de romantisme, de charme et de rêve. En dépit de son immense popularité, Bader Rami a montré lors de son show qu'il conserve un certain classicisme qui finit d'établir cet artiste comme l'héritier d'une noble tradition: Une référence de taille quand on connaît la place qu'occupe cet artiste dans les annales de la musique arabe. Originaire de Syrie, Badr Rami a grandi dans une famille de mélomanes, commençant sa formation musicale auprès de son père, le maestro du violon, Mohamed Rami Zeitouni. Sa carrière artistique a démarré à la fin des années 1990 et son choix s'est rapidement porté sur un style avant tout traditionnel et authentique, qui fait de lui un grand nom de la scène musicale classique arabe. On retrouve, à travers ce chanteur, l'art d'interpréter les Quodud Halabiya, les chants traditionnels d'Alep, la grande ville syrienne musicale et historique, à la manière du regretté Sabah Fakri. A l'instar de grands ténors, il a su donner le meilleur de soi-même en chantant des parties improvisées et mesurées allant du Mouwachah au Mawal (déclamation développée sur un poème) et assorties de compositions (Sammaï) et d'improvisation sur des modes (Taqsims). Badr Rami pu se forger une expérience unique à travers une carrière artistique acharnée partagée entre les dictes illuminés et les traditions, ce qui a contribué énormément à la promotion de son parcours créatif en compagnie de la troupe « Angham Achark » (Mélodies de l'orient) dirigée par son père le maestro Mohamed Rami Zeitouni, le célèbre violoniste syrien, originaire de la ville d'Alep reconnue par la science, l'authenticité et la passion de ses habitants pour Tarab et l'art original. Il est considéré actuellement comme une étoile montante des mouwachahat et des Koudouds halabiyas (Chants d'Alep). A titre de rappel, Badr Rami a été parmi les grand chanteurs participants à la 23 ème édition du Festival et du congrès de la musique arabe, en animant au Grand Théâtre du Caire un superbe concert guidé avec brio et adresse par son père Mohamed Rami Zitouni, le virtuose du violon, et en compagnie du grand orchestre du Caire dont le chef de file est le maestro Salim Salem. Il a marqué également par son calibre artistique hors pair trois soirées à Washington, une première dans son parcours créatif singulier. Dans le cadre de son cycle « poèmes de Syrie et musiques du monde », il a animé le 1 avril dernier une soirée exceptionnelle de Mouwachahat et Koudouds halabiyas (Chants d'Alep) à l'Opéra de Lille au profit des publics du nord de la France en partenariat avec Attacafa animée. Reste à souligner que l'Institut du Monde Arabe à Paris a organisé dernièrement deux soirées au rythme spirituel de cet artiste de renom, et ce sous le thème : « Badr Rami et Takht Attourath : le mouwachah entre le passé et présent ».Entretien
Vous avez animé dernièrement une soirée digne des grandes prestations internationales au mythique plateau de l'Institut du Monde Arabe à Paris . Comment vous avez apprécié l'audience du Festival de Fès des musiques sacrées ?
Tout d'abord, je tiens à saluer vivement tous les organisateurs de cette soirée exceptionnelle d'avoir assuré la durabilité de l'art original à plusieurs titres. C'est une initiative louable de la part de cet événement artistique qui se veut un creuset de créativité mais également de rencontres entre les artistes d'ici et d'ailleurs. Ainsi, le beau site de l'Institut cultive l'originalité de toutes les formations musicales qui enchantent nos âmes collectives. C'est une soirée unique en son genre qui fait vibrer le public aux sons d'une musique ouverte aux quatre coins du monde. Certes, j'ai passé avec une foule massive d'admirateurs et d'admiratrices une soirée mémorable. Le public a droit à d'agréables moments gratifiés par les dignes représentants de la chanson expressive. Franchement, cette soirée a été non seulement un modèle, mais a drainé une grande foule, venue de différentes régions du monde. Cette soirée qui a enflammé la scène et enchanté une assistance envoûtée. Je suis ravi par ces beaux moments de retrouvaille et d'interactivité sous l'influence d'un public convié à la musique sacré et authentique.
Ne laissant pas l'auditoire sur sa soif, vos chansons sont dédiées à la mémoire poétique. Pourquoi ce choix ?
C'est un choix stylistique. Mes chansons sont composées sur les poésies envoûtantes des poètes illustres. Je cherche le beau métissage des plus harmonieux. Je suis convaincu que seuls les textes lyriques font valoir mes compétences et ma virtuosité. Ace titre, j'essaie d'être égal à moi-même tout au long de mon parcours. Le clou de ma soirée a été sans conteste le moment où les publics mélomanes n'ont cessé de répéter avec passion la totalité de mes chansons. Ils se sont laissé tout volontiers porter par le rythme de mes œuvres mélodieuses.
J'ai gardé assurément de la soirée inoubliable l'image d'un public fortement attaché à la culture arabe, ses valeurs et ses références dans le monde arabe et ailleurs.
Quel regard portez-vous sur la scène artistique marocaine ?
Le Maroc regorge des capacités vocales extraordinaires. Il y a des potentialités artistiques qui vont confirmer leurs statuts à l'instar de grandes vedettes arabes de dimension internationale. Les organisateurs qui programment des soirées éprouvent moult difficultés pour contenir des centaines de mélomanes. L'art musical a un grand rôle à jouer dans la promotion des jeunes talents, j'invite tous les acteurs concernés à mettre en valeur les jeunes chanteurs qui sont pétris de qualités.
Vous êtes parmi les grands militants de « la paix et de l'espoir » ?
J'aimerai bien souligner qu'il y a tellement de similitudes culturelles entre le Maroc et la Syrie , et je n›aurai de cesse de chanter la paix et l›espoir d›un avenir meilleur pour la jeunesse arabe et les générations futures. Mon souci majeur est de présenter de nouveaux shows hauts en couleur. Interprétant mes anciennes œuvres, mais aussi de nouveaux titres, j'essaie à ma guise de rentrer en communion avec mon public qui se met dans la peau d›une chorale reprenant toutes les œuvres vantant la paix et l›amour. Les belles notes ne laissent pas indifférent l›auditoire, transformant l›espace en une vaste piste de jouissance et de méditation.
Le secret de votre décision de vivre au Maroc ?
J'ai décidé de s'installer au Maroc, mon deuxième pays, où ma famille se sent « chez elle ». Le Maroc pour moi est ma seconde demeure. C'est un pays idéal connu et reconnu à l'échelle mondiale pour sa stabilité, sa sécurité et sa tolérance. Ma décision de vivre au Maroc avec ma famille est prise parce que, comme tous les syriens , je connais si bien les marocains pour leur générosité, leur partage et leur sens du dialogue ... Encore une fois, je tiens à saluer chaleureusement le public marocain qui se déplace pour voir à l'œuvre toutes les figures prestigieuses du chant arabe . Je souhaite être toujours à la hauteur des attentes de mes fans qui sont très exigeants.


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