Le marché boursier est en mauvaise posture. A en croire la DEPF (Direction des études et prévisions financières), les indicateurs de la place de Casablanca ont accusé, après la tendance haussière enregistrée au cours du premier trimestre 2015, une tendance baissière au cours du deuxième trimestre dans un contexte marqué par les détachements des dividendes et le début de la publication des résultats annuels des sociétés cotées. Ainsi, les deux indices le MASI et MADEX ont clôturé le second trimestre à 9578,34 et 7837,34 points respectivement, en baisse de 6,7% et 7% par rapport à fin mars 2015 et ramenant leur performance par rapport à fin décembre 2014 à -0,4% et -0,1% respectivement après +6,8% et +7,5% à fin mars 2015. Au niveau sectoriel, la Direction des Etudes et de la Prévision Financière note, dans sa note de conjoncture, fraîchement publié, que, parmi les 22 activités cotées à la Bourse de Casablanca, 18 secteurs ont enregistré des performances négatives par rapport à fin mars 2015, particulièrement, les indices des secteurs des équipements électroniques et électriques (-20,2%), de chimie (-14,6%) et des Ingénieries et biens d'équipement industriels (-13,3%). Les indices des secteurs des télécommunications, de l'immobilier, des banques et du BTP, les quatre premières capitalisations, se sont également repliés respectivement de 18,9%, 7,9%, 4,9% et 0,8%. Les performances positives ont concerné, notamment, les indices des secteurs du transport (+7,2%), des boissons (+4%) et des distributeurs (+2,5%). Compte tenu des contre-performances enregistrées dans la plupart des secteurs à la Bourse de Casablanca, la capitalisation boursière a reculé par rapport à fin mars 2015 de 6%, pour s'établir à 486,7 milliards de dirhams. Par rapport à fin décembre 2014 elle a enregistré une légère hausse de 0,5% après une augmentation de 6,9% à fin mars 2015. La DEPF fait savoir, par ailleurs, que le volume global des transactions réalisé au titre du deuxième trimestre 2015 a atteint 8 milliards de dirhams, en baisse de 30,6% par rapport au premier trimestre 2015. Ce volume s'est réparti à hauteur de 76,5% pour le marché central. Les transactions sur ce marché se sont repliées, en glissement trimestriel, de 21,5% à 6,1 milliards de dirhams. Les 8 milliards de dirhams s'est répartit aussi à hauteur de 7,8% pour le marché de blocs où les échanges ont reculé, comparativement au premier trimestre 2015, de 82% à 628,2 millions de dirhams. Ledit volume s'est répartit également de 11,9% pour l'introduction de titres, dont 75% sous forme d'actions correspondant à l'introduction en bourse de Total Maroc par cession de 1.344.000 actions pour un montant global de 716,2 millions de dirhams. De ce fait, le nombre des sociétés cotées à la Bourse de Casablanca est passé de 74 à 75. Dans les 8 milliards de dirhams se sont réparties aussi à hauteur de 3,3% pour les apports de titres ; de 0,3% pour une augmentation du capital de TIMAR par apport en numéraire de 21,4 millions de dirhams (57.350 actions créées) et de 0,2% pour les transferts d'actions. Le volume global des transactions a atteint, pour sa part, 19,6 milliards de dirhams au premier trimestre 2015, en légère hausse de 0,2% par rapport à la même période de l'année précédente. Le volume des échanges sur les marchés central et de blocs s'est apprécié de 9,7% par rapport à fin juin 2014 pour s'établir à 18,1 milliards de dirhams, recouvrant une hausse de celui enregistré sur le marché central de 38,9% à environ 14 milliards de dirhams et une baisse de celui réalisé sur le marché de blocs de 35,8% à 4,1 milliards de dirhams. A noter que la Bourse de Casablanca figure, malgré les mauvaises performances réalisées actuellement, parmi les dix meilleures de l'année 2014 sur le continent africain, selon le pointage de l'agence Ecofin publié le 20 janvier. Mais sans gloire. Pointant au neuvième rang, selon Ecofin, l'indice principal de la place de Casablanca aura augmenté de seulement 5,55 % sur l'année. La première place africaine revient à la Tanzanie avec près de +35%.