Cette réunion a été principalement consacrée à la présentation et à l'examen du bilan des réalisations de l'agence au titre de l'exercice 2014, ainsi qu'à l'approbation du rapport d'audit des comptes pour la même année. Lors de cette session, la ministre délégué chargée de l'eau a indiqué que les besoins en eau par an au niveau du bassin du Loukkos sont actuellement de 426 million m3, et qu'ils atteindront 854 millions m3 à l'horizon 2030. Ceci alors que les réserves hydriques devraient s'élever à 1,32 milliard m3 par an à l'horizon 2030, contre 716 millions m3 actuellement. Pour elle, ces chiffres démontrent que malgré les contraintes existantes, le Bassin hydraulique du Loukkos ne connaît pas actuellement de déficit hydrique, et ne devrait pas en connaître dans l'avenir ce qui n'empêche pas de mettre en place des mesures de bonne gouvernance et de rationnaliser l'utilisation des ressources en eau dans la région. Aussi, on apprend lors de cette session que « malgré ces bons résultats, les provinces relevant du bassin du Loukkos enregistrent des niveaux de ressources hydriques variables, citant l'exemple du bassin de Rhiss-Nekor (province d'Al Hoceima) qui connait un déficit hydrique que le ministère est en train de dépasser, notamment à travers le dessalement de l'eau de mer, la programmation de la construction d'un grand barrage sur Oued Ghris et l'amélioration de l'exploitation de la nappe phréatique du bassin Nekor ». D'autre part, et dans le cadre de la mobilisation de ressources hydriques additionnelles, le Ministère de tutelle réalise actuellement trois grands barrages, à savoir Dar Khrofa, Martil et Kharroub, outre celui de Moulay Bouchta, qui devrait permettre l'irrigation d'environ 24.000 hectares et soutenir l'offre en eau potable et industrielle pour les villes de Tanger, Tétouan et de Chefchaouen. A ce propos, il y'a lieu de salué les efforts déployés par l'ABH Loukkos pour une gestion optimale des ressources hydriques du bassin et pour réalisé plusieurs études relatives à la protection contre les inondations, dont la réalisation devrait démarrer cette année, dans le cadre d'un accord de coopération. L'agence a également finalisé les travaux de protection de la ville d'Imzouren contre les inondations et mobilisé plus de 250 millions de m3 d'eau pour répondre aux besoins de la région en eau potable et d'irrigation.