SM le Roi Mohammed VI a donné, mardi dans la commune rurale de Zaaroura relevant du Caidat de Bni Garfat (province de Larache), le coup d'envoi des travaux de construction du barrage Dar Khrofa sur Oued El Makhazine, pour un investissement global estimé à 800 millions de DH. A cette occasion, des explications ont été fournies à SM le Roi sur cet important projet hydraulique qui permettra l'irrigation du périmètre de Rissana-Souaken d'une superficie de 18.000 ha, profitant ainsi à neuf communes rurales de la province. Avec une capacité de retenue de 480 millions de m3 (Mm3), ce futur ouvrage hydraulique contribuera à la protection de la plaine de Loukkos contre les inondations, en complément du rôle assuré par le barrage Oued El Makhazine. Le barrage Dar Khrofa, qui sera fin prêt dans une période de 48 mois, assurera l'approvisionnement en eau potable de 16 communes rurales, actuellement alimentées dans des conditions précaires et vulnérables aux aléas climatiques. Sa réalisation s'inscrit dans le cadre des efforts visant à poursuivre le développement et la valorisation de l'agriculture dans le bassin du Loukkos, activité économique principale de la région, à travers la mobilisation de nouvelles ressources en eau de surface. Le projet, qui permettra de régulariser 140 Mm3 par an, sera financé par le Fonds arabe de développement économique et social et le budget général de l'Etat. Le barrage Dar Khrofa est une digue en terre zonée à laquelle sont associés une digue de col et des ouvrages annexes (dérivation provisoire, évacuateur de crues, vidange de fond et prises d'eau potable et agricole). Les travaux porteront notamment sur la réalisation d'un million de m3 d'excavation, la mise en place de 1,6 million de m3 de remblais, 40.000 m3 de béton et 57.000 mètres linéaires de forages du voile d'étanchéité. Par la même occasion, le Souverain a suivi une présentation du projet d'aménagement hydro-agricole du périmètre d'irrigation en aval du barrage Dar Khrofa, doté d'une enveloppe budgétaire de 2,16 milliards de DH. Supervisé par le ministère de l'Agriculture et de la Pêche maritime, Ce projet hydro-agricole profite à 8.000 personnes réparties sur neuf communes rurales de la province de Larache. Il vise à augmenter la production agricole, à travers l'extension des superficies réservées à l'arboriculture, au maraîchage et aux légumineuses, à assurer l'irrigation régulière de 18.000 ha et à valoriser les eaux d'irrigation. Le projet, qui sera achevé courant 2014, table sur une augmentation de la production agricole annuelle d'une valeur de 500 millions de DH et ambitionne de générer 3.000 emplois stables. Il est prévu, à cet égard, la réalisation des principaux ouvrages hydro-agricoles et d'un canal d'un linéaire de 10 km, la mise en place d'un réseau d'irrigation et de pompage des eaux sur un périmètre de 18.000 ha et l'aménagement de routes d'une longueur de 250 km. SM le Roi a également suivi des explications sur plusieurs projets de renforcement de l'alimentation en eau potable de la ville de Tanger et des centres et douars avoisinants à partir de trois barrages, pour un coût total de 1,57 milliard de DH. Les travaux programmés dans le cadre de ces projets, mis en œuvre par l'Office national de l'eau potable (ONEP), se fixent pour priorité de sécuriser l'alimentation en eau potable en faveur de 1.025.000 habitants dans la région à l'horizon 2030. Ils portent sur le renforcement et la sécurisation de l'approvisionnement en eau à partir du barrage Tanger-Méditerranée (120 MDH), du barrage 9 avril 1947 (650 MDH) et du barrage Dar Khrofa (800 MDH). Le Souverain s'est par la même occasion enquis de projets de développement intégré de l'arboriculture dans les régions de Tanger-Tétouan et Taza-Taounat-Al Hoceima au titre de l'année 2010. Il s'agit de 25 projets faisant partie du deuxième pilier du Plan «Maroc vert», dotés d'un budget de près de 264 MDH. Ces projets sont financés par le ministère de l'Agriculture et de la Pêche maritime (45,45 MDH), le Fonds de développement rural (18,35 MDH) et le Fonds Hassan II pour le développement économique et social (200 MDH). Ces projets de développement agricole couvrent une superficie de plus de 10.000 hectares relevant de 81 communes rurales, avec un nombre de bénéficiaires atteignant les 11.808 agriculteurs. Ils concernent le développement des cultures de l'amandier (1.310 ha), du figuier (700 ha), de l'olivier (7.734 ha), du vignoble (262 ha) et d'autres espèces d'arboriculture (140 ha). Quelque 94 projets sont programmés dans le cadre du deuxième pilier relatif au développement durable, mobilisant une enveloppe budgétaire de 3,039 milliards de DH pour la période 2010-2014. Ces projets, qui concernent les cultures de l'olivier, de l'amandier, du figuier, du câprier et du cactus, doivent profiter à environ 269.000 agriculteurs pour une superficie totale de 376.700 ha.