La situation de l'économie nationale continue de s'améliorer, s'appuyant sur ses propres ressorts que sont son tissus productif, ses ressources humaines, son attractivité, ainsi que les choix fondamentaux opérés au ilieu de la décennie passe. Des problématiques subsistent et marquent la conjoncture. La production de phosphate s'est contractée de 12,3% à fin mars 2015 après une hausse de 4,4% un an auparavant au moment où celle des dérivés s'est nettement améliorée de 11,3% contre +2,1% à fin mars 2014. Cette évolution confirme la poursuite de la stratégie de l'OCP visant l'orientation vers la production à haute valeur ajoutée, tout en veillant sur l'ajustement de cette dernière avec l'évolution des prix des produits phosphatés au niveau mondial. Energie : Décélération de l'activité Au niveau du secteur énergétique, la production appelée nette a enregistré une décélération au terme du T1-15 en affichant une hausse limitée à 2,4% contre +5,3% un an auparavant. Cette progression recouvre, d'une part, une augmentation de 30,5% de la production concessionnelle et, d'autre part, des replis de 22,6% et 21,0% respectivement des apports de tiers et de la production de l'Office National de l'Eau et de l'Electricité (ONEE). La baisse de cette dernière est liée essentiellement au recul de 29,6% de la production de l'électricité thermique alors que la production hydraulique s'est inscrite en hausse de 8,2% en lien avec l'amélioration des réserves hydriques des principaux barrages du Royaume. De même, la consommation d'électricité a enregistré un ralentissement avec une légère amélioration de 1,5% contre +3,0% à fin mars 2014. Cette évolution provient des progressions respectives de 2,9% et de 2,4% de l'électricité destinée aux ménages et aux régies. En revanche, la consommation de l'électricité destinée au secteur industriel a enregistré une légère contraction de 0,7% contre -1,6% au T1-14. BTP : La reprise s'amorce Au niveau du secteur du BTP, et après trois années de baisses consécutives, l'année 2015 débute avec une croissance de 1,4% des ventes de ciment à fin avril contre une baisse de 3,1% un an auparavant. La ventilation des ventes de ciment par région a montré des hausses au niveau des régions de Doukkala-Abda (+31,8%), Souss-Massa-Draa (+15,6%), Marrakech-Tensift-Haouz (+2,5%) et Tanger-Tétouan (+2,5%). En revanche, des replis ont été enregistrés notamment au niveau des régions du Parallèlement, les crédits bancaires accordés au secteur immobilier ont affiché une accélération de leur rythme de progression au T1-15 avec un flux additionnel qui a atteint 2,8 MM.DH ou +1,2% contre 1,6 MM.DH ou +0,7% à fin mars 2014. Cette évolution provient d'une atténuation de la baisse des crédits destinés à la promotion immobilière (-809 M.DH au lieu de -2,1 MM.DH) tandis que les crédits { l'habitat ont augmenté de 2,4 MM.DH contre 3,2 MM.DH à fin mars 2014. Par ailleurs, dans le cadre du fonds DAMANE ASSAKANE, les garanties accordées par le FOGARIM et le FOGALOGE ont porté au T1-15 sur 3.462 et 1.436 ménages respectivement contre 4.510 et 1.395 au T1-14, pour des montants de 569 M.DH et 359 M.DH. Notons que depuis la création du fonds, 120.274 et 22.366 ménages ont bénéficié des garanties FOGARIM et FOGALOGE pour des montants de 18,4 MM.DH et de 6,6 MM.DH respectivement. Le tourisme poursuit sa contre-performance L'activité touristique a poursuivi sa tendance baissière entamée depuis le mois de juin 2014, comme en témoigne les principaux indicateurs du secteur. En effet, le nombre des arrivées aux postes frontières a enregistré une baisse de 0,5% à fin mars recouvrant un recul de 5,8% des arrivées de touristes étrangers et une progression de 8,3% du nombre des MRE. Par marché émetteur et { l'exception du marché allemand qui a connu une nette amélioration de 26,2%, tous les autres marchés ont enregistré des contre-performances. C'est principalement au niveau du marché français, qui représente plus de 28% des nuitées totales réalisées par les non-résidents, que la baisse a été la plus prononcée en s'élevant { 30,1% par rapport { la même période de l'année dernière, suivi de la Belgique (-23%) et de l'Italie (-20%).