Nous avons reçu du siège central du Parti de l'Istiqlal une mise au point suite aux charges incessantes du sieur Taoufiq Bouâchrine contre le parti et sa Direction et en particulier contre son Secrétaire Général en publiant dans son journal des articles n'ayant aucun rapport avec le journalisme et sa déontologie. La mise au point souligne ainsi que le susnommé s'est encore fendu d'un éditorial en date du 16 courant dans lequel il présente des faits infondés et inexistants dans le seul but de nuire au Parti de l'Istiqlal et à son Secrétaire Général, qu'il prétend tenir d'un dirigeant du parti, lequel le met au défi d'appeler les choses par leur nom et de dévoiler l'identité du dirigeant imaginaire qui lui aurait soufflé ses « informations ». Chose dont il est incapable, ajoute le texte du siège du parti, car tout son échafaudage procède d'hallucinations et de voix de quelques « crocodiles et diables » qu'il semble entendre à force de se faire la « voix de son maître » mais qui devraient normalement inciter le ministère public à engager une procédure judiciaire à son encontre car abusant de la liberté de la presse. Le parti s'étonne, en effet comme d'autres observateurs, comment un étudiant ayant échoué dans son cursus soit devenu subitement patron de presse et un magnat – avec tout le respect dû aux étudiants et aux entrepreneurs honnêtes— et ose s'ériger en donneur de leçons à plus grands et plus nobles que lui alors qu'il ferait mieux de faire soigner d'abord ses complexes et ses maladies psychiques. Mais il est vrai, du reste, poursuit le texte du parti, qu'à force de courir derrière l'argent et de vouloir posséder des voitures de luxe, on finit par perdre son âme et à se risquer dans des aventures guère glorieuses et à l'issue incertaine, quitte à renoncer à tous principes et valeurs et à se transformer en porte-plume rampant et servile au lieu de se mettre au service de son pays et de ses concitoyens à travers une information et des commentaires objectifs et non en propageant des rumeurs et des commérages ou en s'en prenant systématiquement, non seulement à l'Istiqlal et ses dirigeants, mais à tous ceux qui ne sont pas de l'avis ou dont la tête ne revient pas à son maître à penser. Le texte rappelle que le parti ne saurait tolérer le chantage d'un maître chanteur qui a édifié sa fortune sur la calomnie, la ruse et l'arnaque, ni ne se soumettrait aux pressions de quelque sorte et d'où qu'elles viennent, ajoutant que le discours de Benkirane avait besoin d'un porte-voix pour se faire entendre au plus loin possible et qu'il a ainsi trouvé en le sieur Bouâchrine et son torchon de quoi satisfaire son ego et soigner son image et celle de son parti. Preuve en est le fait qu'à ce jour, aucun journal marocain n'a encensé Benkirane et son gouvernement, ni loué son bilan et porté ses « réalisations » aux nues comme le fait régulièrement « Akhbar Al Youm », car lorsque son patron reçoit des enveloppes bien garnies et des titres de voyages aux frais de la princesse, se fait héberger dans des hôtels huppés, etc., peu lui importe alors la déontologie journalistique, l'objectivité, la vérité et autres valeurs jugées trop abstraites comparées à sa propre échelle des valeurs car n'ayant pas l'odeur des billets de banques, comme de dénoncer la corruption et la prévarication, le clientélisme, les passe-droits et autres abus, son seul souci étant de critiquer Chabat, de descendre l'Istiqlal en flammes et de tirer sur tous ceux qui ne sont pas dans le camp de son commanditaire et pourvoyeur de fonds.