Une coupe du monde en Afrique en 2026... Coup de bluff ou pavé dans la marre ? Avec Blatter, tout est possible. Le bonhomme, vieux renard comme il est, est capable de tout; du meilleur comme du pire. Aujourd'hui, il veut confier l'organisation de la Coupe du Monde à un pays africain pour la deuxième fois. D'aucuns (nous autres en particulier), ont vu à travers cette sortie un clin d'oeil pour notre pays, pionnier en matière de candidature; faut-il le rappeler. On y croirait pour moins que ça, n'est-ce pas ? Le foot marocain n'est-il pas dans un nuage ? Le pognon coule à flots, on a organisé avec des fortunes diverses certes, des mundialitos deux fois de suite, les maquettes, qu'on présentait autrefois pour la FIFA sur carton ou sur papier glacé ou couché, sont maintenant en béton armé, le onze national se plait dans le foot haut de gamme au point de bousiller l'Uruguay, Badou zaki crie à tue-tête que la prochaine Coupe d'Afrique sera marocaine ou elle ne le sera pas. On a trois clubs engagés dans les éliminatoires de la Coupe d'Afrique des clubs, même les « bronzés » de Mustapha Haddaoui iront aussi en Coupe d'Afrique des plages de sable fin. Si l'on rajoute à ça l'engagement massif du Maroc pour une coopération sud-sud en Afrique de l'Ouest, une croissance de 5% prévue cette année, grâce notamment à la générosité du ciel qui a requinqué notre « mazozi » et avec un baril à 45 dollars et une sécurité qui tient la route comparativement à nos voisins immédiats, tout concourt pour que notre pays décroche la timbale. Malgré tout cela, les responsables qui vont se pencher sur cette aubaine et cette « occase », comme dirait notre ami Aziz Daouda, et qui doivent certainement jubiler à l'idée d'un Morocco 2026 et qui croient, à juste titre d'ailleurs, à nos chances, doivent jouer la discrétion et blinder davantage notre lobbying, au cas où il y en aurait. Ce n'est pas un secret de Polichinelle, Blatter bataille dans les coulisses pour un autre mandat à la tête de la FIFA. De là à dire que le bonhomme lance l'idée d'un mondial en Afrique rien que pour attirer des voix, il n'y a qu'un pas (avec des babouches fassies) à ne pas franchir. Nos ennemis tutélaires, et Dieu sait s'ils font légion, vont tout faire pour nous enquiquiner et nous trouver des poux dans la tête. Rien qu'à cette idée, on a déjà le cafard. Faouzi Lekjaâ, invité dimanche soir sur le plateau de Bouzrara et compagnie, a laissé entendre à demi mots et avec son sourire malicieux et son flegme imperturbable, qu'il a tâté le pouls de Blatter lors de leur dernière rencontre et qu'il y a un coup à jouer, j'allais dire à tirer, pour un mondial au Maroc. Alors, cette fois-ci, c'est bien la bonne ? On le souhaite tous. En tous les cas, une chose est sûre, Blatter connaît déjà le pays africain qui sera élu pour 2026, sinon il ne serait pas Blater. Sacré bonhomme !