C'est en 1984 que ce Grand Prix Hassan II a vu le jour sur les courts du Royal Tennis Club de Marrakech. Il est né de la passion de feu Hassan II et feu Mohamed M'jid pour le tennis. Et c'est le Chilien Gildemeister qui a au le privilège d'inscrire, en premier, son nom au palmarès de cette prestigieuse compétition qui devait changer de lieu en 1989 pour jeter l'ancre, définitivement, au complexe Al Amal de Casablanca. Il a fallu attendre l'année 1993 pour voir, enfin, un Marocain en finale. Il s'agit de Younès El Aynaoui, battu par l'Argentin Perez Roldan par 6/4 – 6/3. L'année d'après, ce fut au tour de Karim Alami de perdre en finale, au profit de l'Italien Furlan, par 6/2 – 6/2. Mais l'événement tant attendu se dessinera en 1997 avec le sacre final de Hicham Arazi aux dépens de l'Argentin Squillari, sur le score de 3/6 – 6/1 – 6/2. La traversée du désert Cinq ans après, la palme finale devait revenir à Younès El Aynaoui, vainqueur en 2002, de l'Argentin Guillermo Canas (3/6 – 6/3 – 6/2). L'année d'après, Younès s'est frayé, encore une fois, une place en finale où il n'a pas pu récidiver en jouant le Français Boutter vainqueur par 3/6 – 6/3 – 6/2. Depuis, ce fut la traversée du désert pour le tennis national, contrairement aux Espagnols qui se sont adjugés les quatre dernières éditions. Pablo Andujar (2011-2012), Robredo (2013) et Guillermo Garcia Lopez, le tenant du titre. Ce dernier, un habitué de ce Grand Prix, avec six participations dont trois fois quart-finaliste (2011-2012-2013). Il est là en tant que tête de série n°1 pour défendre son titre aux côtés d'autres spécialistes de la terre battue en la personne du Slovaque Martin Klizan (39ème ATP), du Tchèque Jiri Vesely (46ème ATP) ou encore de son compatriote et finaliste de l'édition précédente Marcel Granollers (51ème ATP). Une tâche qui s'annonce dans ses cordes, surtout après des forfaits de taille de la part du Croate Ivo Karlovi (23ème ATP), du Français Adrian Mannarino (38ème ATP) et de l'Autrichien Dominic Thiem (47ème ATP). Donc, 31 ans d'existence et autant d'éditions pour ce grand Prix Hassan II qui monte en puissance et qui ne cesse d'attirer les meilleures raquettes de la terre battue. Un petit tour... ! Les péripéties ont débuté le week-end avec le tableau des « qualifs » où trente deux joueurs étaient de la course pour les quatre places synonymes du passage au tableau final qui démarrera, ce lundi, avec les premières rencontres des seizièmes de finales. Parmi ces prétendants à ces places au soleil, il y a le Français Paul Henri Mathieu, vainqueur de ce Grand Prix Hassan II en 2007, le Britannique Aljaz Bedene ou encore le Belge Kimmer Coppejans. Côté nationaux, ont eu droit aux « wild-cards », Younès Rachidi, Taha Tifnouti, Mohamed Adnaoui et Mehdi J'di qui n'ont pas fait long feu. Un petit tour, avec des scores fleuves et puis bye-bye. Hier, on a joué le second tour où les huit têtes de série étaient en course pour essayer de décrocher leur place pour le dernier tour de ce lundi. Ce lundi, où l'entamera, également, les premiers duels du tableau final où le tirage au sort a placé nos deux « wild-cardistes », Lamine Ouahab et Yassine Id M'barek, respectivement, contre le Néerlandais Robin Haase et le Russe Mikaël Youzhny (55ème ATP). De son côté, l›Espagnol Nicolas Almagro bénéficiaire de la troisième « invitation », a tiré l›un des quatre qualifiés. On gagne quoi ? Pour rappel, le « prize-money » est de 494.310 euros, à la charge du palais royal, dont le vainqueur touchera 77.315 euros et 250 points ATP suivi du finaliste qui a droit à 40.720 euros et 150 points, des demi-finalistes qui empochent 22.060 euros et 90 points, et des quart-finalistes qui se contentent de 12.565 euros et 45 points. Donc, c'est parti pour cette 31ème édition qui fête, à l'occasion, sa 25ème année sur le circuit majeur de l'ATP World-Tour au sein de la famille des « Masters 250 ».