A l'occasion de la journée mondiale de la femme, l'association « création et communication » a célébré en partenariat avec la Fondation de la Mosquée Hassan II de Casablanca le vernissage d'une exposition collective dédiée à la création au féminin pluriel , et ce sur fond de jouissance et de satisfaction des organisateurs et des acteurs créatifs (50 femmes artistes , toutes générations et tendances confondues) des résultats affichés et de large rayonnement auprès du grand public. Placée sous le signe « regards au féminin », cette manifestation artistique, qui se poursuivra jusqu'au 31 mars courant à la galerie de la médiathèque de ladite fondation, a été marquée par un programme éclectique regroupant toutes les formes d'art contemporain (peinture et photographie) ainsi que tous les styles et les techniques de la figuration à l'art conceptuel en passant par l'abstraction, l'art brut, l'expressionnisme le fantastique et l'insolite. Elle a été rehaussée par la participation des invitées d'honneur : Al Harah Toufa (Assa Zag), Abouhassan Samira( Gaza, Palestine), El Mokdasni Kenza (entre le Maroc et la Hollande), Guessous Fouzia, Kadmiri Sabiha ( Casablanca, Maroc), Riahi Chayma ( Medjez El Beb, Tunisie), Strandänger Susanne (Stockholm, Suède), Saidi Hayat ( entre le Maroc et l'Italie), Viva Marina( Ukranie) et Vinet Marie-Laure ( Paris). Les artistes de l'abstraction ( Aherdane Aicha, Alaoui Fdili Ilham, Saidi Hayat, Vinet Marie-Laure, Amour Mounia Cheikh Lahlou, Ennaidi Najat, Khadija Afilal, Bouinane Fouzia, Bezzaz Sanaa, Boutaleb Mounia, Satfane Bouchra, Skali Saida, Fraoussi Bahija, Nsiri Faouzia, Kanouni Fadéla, Maryam Belmkaddem, Moundelssi Nadia, Moufid Najat, Moufid Khadija, Belloul Lamia et Idmouhine Khadija ) abordent le dessin avec une main de virtuose, en mettant en toile le premier jet de la création. Elles considèrent l'acte pictural comme une forme de communication autonome, complète, capable de tous les effets et de toutes les expressions. Plus encore, le jet abstrait spontané impose son intensité par son rythme et l'opacité de son rendu, pour inscrire et construire ses formes. Bien que l'œil entraîné capte la force et la sûreté du trait sous la substance et les accords de la couleur, la peinture abstractive affirme sa singularité par sa densité et la texture de la matière. Par rapport à la tendance néo figurative et expressionnistes, les artistes (Guessous Fouzia, Kadmiri Sabiha, Abouhassan Samira, Strandänger Susanne, Viva Marina, El Amri Mona, Bargach El Batoul , Bennani Khadija, Ait El Maalam Samira, Soumia Idrissi, Chellaoui Alaoui Nadia , Assalih Ghita, Lotfi Nada, Zine El Abidine Safia, Iraki Nada, Nsiri Faouzia et Zahir Nadia ) manient en même temps le dessin et la peinture, en arrivant à un phénomène visuel particulier. Les tailles polychromes de l'œuvre sont organiques et consistantes permettant d'entrevoir ce qui est aujourd'hui en peinture, sa dernière métamorphose. Pour leur « fixation » sur l'expression, elles se trouvent en bonne compagnie, partageant cette affinité avec les artistes éminents de l'art moderne. Un langage pour traiter avec l'œil et l'esprit, une grammaire du trait, l'essence du motif : éléments susceptibles de s'appliquer au langage plastique de ces artistes, en leur rigueur, leur diversification et leur fluidité. Cette exposition nous a offert également l'occasion pour apprécier quelques facettes de l'art fantastique et insolite à travers les œuvres des artistes oniristes ( Al Harah Toufa, Bent Ahmed Khadija, Elaabidi Aziza, El Mokdasni Kenza, Ghannam Douja, Lakouaihi Fatima Zahra, Slika Halima, Riad Ouafa et Wahid Aicha ). Elles expriment le fruit de leur imagination à travers une peinture étrange qui donne naissance à des créatures fantastiques voire merveilleuses. En recherche permanente de créations originales où le sujet hybride est toujours mis en scène, ces artistes ont le don de nous émerveiller et de nous surprendre. Dans les registres photographiques (Riahi Chayma et Zahra Algo), ce n'est plus le sujet qui gouverne l'image, mais plutôt l'organisation des masses et des lignes de construction à partir d'un point de vue plastique. Les artistes illustrent des moments bien précis qui resteront à jamais gravées dans les mémoires collectives. A l'image d'une peinture, la photographie artistique devient un acte interprétatif. Plus fondamentalement, c'est la façon dont les photographes représentent un sujet et notamment la place qu'elles adoptent face au motif qui est en question.