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Russie: Poutine adopte un ton martial face à l'Occident
Publié dans L'opinion le 23 - 02 - 2015

La réponse de Moscou aux déclarations du vice-ministre ukrainien des Affaires étrangères, Vadim Pristaïko, faite à une radio canadienne, ou il était question d'une prochaine guerre d'envergure contre la Russie, ne s'est pas fait attendre. Le Président russe, Vladimir Poutine, a mis en garde les adversaires occidentaux de Moscou, en soulignant que la puissance militaire de la Russie est inégalable.
Lors d'une cérémonie, qui a eu lieu à l'occasion du « Jour des Défenseurs de la patrie », Vladimir Poutine a déclaré que serait une illusion de croire qu'une puissance étrangère pourrait être, militairement, supérieure à la Russie, afin de vouloir imposer des pressions sur Moscou. « Durant ces dernières années, la Russie a amélioré ses compétences militaires. Moscou a toujours une réponse adéquate pour les pressions étrangères », a ajouté le président russe. « Personne ne devrait mettre la Russie sous pression car ce pays a toujours une réponse suffisante », a-t-il souligné. « Nos soldats et nos officiers ont prouvé qu'ils sont prêts d'accomplir tout acte précis, professionnel et courageux et ils assument dûment leur responsabilité».
L'Ukraine se prépare à une «guerre d'envergure» contre la Russie et elle a besoin d'armes canadiennes, avait, en effet, déclaré, samedi 20 février, le vice-ministre ukrainien des Affaires étrangères, Vadim Pristaïko, à une radio canadienne. «L'enjeu est de taille. Nous ne voulons pas faire peur à tout le monde, mais nous nous préparons à une guerre d'envergure», a indiqué M.Pristaïko. Selon le vice-ministre, l'assistance accordée par le Canada à Kiev dans la formation de soldats ukrainiens ne suffit plus. «Nous souhaitons que le Canada envoie des armes létales en Ukraine», a-t-il déclaré. M.Pristaïko a en outre rappelé que son pays avait besoin d'aide financière promise par le Canada et le Japon. Les autorités ukrainiennes ont adressé plusieurs demandes d'armes aux États-Unis et à d'autres pays. La conseillère à la sécurité nationale du président américain, Susan Rice, a déclaré le 6 février que l'administration d'Obama étudiait la possibilité d'apporter une aide militaire directe à l'Ukraine. La Chambre des représentants du Congrès américain avait antérieurement présenté un projet de loi sur l'octroi d'aide militaire à l'Ukraine d'ici 2017, qui prévoit notamment la livraison d'armes pour un milliard de dollars. Moscou a mis en garde Washington contre cette démarche, soulignant qu'elle finirait par accentuer l'escalade du conflit. La plupart des hommes politiques européens se sont prononcés, de leur côté, contre les livraisons d'armes à l'Ukraine.
Royaume-Uni et les États-Unis ont, d'autre part, annoncé, samedi, réfléchir à de nouvelles sanctions contre la Russie, qu'ils accusent de soutenir les séparatistes prorusses dans l'Est rebelle de l'Ukraine, où 179 soldats ukrainiens ont été tués en un mois dans la bataille de Debaltseve. Environ 2.500 soldats ukrainiens avaient réussi à s'extirper de ce verrou stratégique, quasiment encerclé et soumis à des bombardements quotidiens des rebelles depuis un mois. Vingt soldats sont morts au cours de cette retraite, et la bataille a causé, en un mois, la mort de 179 soldats ukrainiens, a annoncé Iouri Birioukov, un proche conseiller du président ukrainien, Petro Porochenko. Il a ajouté que 81 soldats étaient toujours portés disparus. Malgré la signature des accords de Minsk 2, qui prévoyaient l'instauration d'un cessez-le-feu à partir de dimanche 15 février, les rebelles avaient continué leur offensive autour de Debaltseve, dont la prise leur permet de relier les deux «capitales» séparatistes de Donetsk et Lougansk. La poursuite des combats a provoqué la colère de Washington, qui a accusé les rebelles d'avoir «bafoué (...) plus de 250 fois» la trêve. Samedi, le secrétaire d'Etat américain John Kerry, qui rencontrait, à Londres, son homologue britannique, Philip Hammond, a déclaré que le Royaume-Uni et les États-Unis envisageaient «des sanctions supplémentaires» à l'encontre de la Russie, dont le comportement en Ukraine est selon lui «extrêmement lâche».
La leçon des Lords
britanniques
Un rapport cinglant sur les causes et les conséquences de la débâcle ukrainienne et de la division entre la Russie et l'Ouest a été rédigé par le Comité de l'Union européenne de la Chambre des Lords, chargé d'examiner la participation du Royaume-Uni dans les affaires de l'UE. Le rapport a identifié les raisons politiques qui, en Russie et dans l'UE et ses États membres, ont nui au dialogue et à la confiance réciproques. Les Européens sont tout particulièrement coupables de manquer du discernement nécessaire pour comprendre la Russie et prévoir ses réactions aux actions de l'UE. «On constate le déclin de la capacité d'analyse des États membres en ce qui concerne la Russie. Leur capacité à déchiffrer les évolutions politiques et à offrir une réponse adaptée s'est affaiblie. Les États membres doivent reconstruire leurs anciennes compétences», dit le rapport. Du fait de ces lacunes, «on a constaté clairement une approche somnambulique de la crise ukrainienne, et d'importantes erreurs d'analyse ont été commises par l'UE. Les officiels de Bruxelles ainsi que les ambassades des États membres sont tous partie prenante de la politique étrangère de l'UE, mais tous semblent avoir manqué les signes avant-coureurs.»
Les Lords disent que les politiques occidentales envers la Russie n'ont pas pris en compte les profondes inquiétudes engendrées par l'élargissement de l'OTAN. «L'OTAN est perçue par les Russes comme une menace militaire agressive, et les élargissements successifs de l'OTAN vers l'est l'ont, dans l'optique russe, rapprochée dangereusement de la frontière russe. L'élargissement de l'UE, qui s'est confondu avec l'élargissement de l'OTAN, a également été vécu comme une menace à sa sécurité», note le document. «La perception russe de la menace que l'OTAN fait peser sur sa sécurité doit être reconnue, et aussi contestée, dans les discussions sur la sécurité européenne», recommande le rapport. Les Russes voient l'expansion de l'UE vers l'est comme un processus parallèle à celui de l'OTAN, souligne le rapport. Ainsi la volonté européenne de faire entrer l'Ukraine dans le programme de Partenariat oriental a été considérée non seulement comme une attaque contre les intérêts économiques russes en Ukraine, mais aussi contre sa sécurité nationale. La décision rapide des nouvelles autorités de Kiev, qui ont pris le pouvoir au président Ianoukovitch en février 2014, de renoncer au statut de pays non aligné de l'Ukraine a renforcé cette appréciation.
Anti-Maïdan
à Moscou
Le rassemblent « anti-Maïdan », qui s'est tenu, samedi 21 février, à Moscou, a réuni beaucoup de monde. Les organisations de jeunesse, les syndicats, les associations sportives, les retraités, les anciens combattants, les ressortissants des différentes régions, les Cosaques, etc... Ils ont tous défilé derrière leurs drapeaux respectifs en scandant : « Pas de Maïdan, pas de guerre, il n'y aura jamais de Maïdan en Russie. »Des ressortissants du Donbass et des combattants volontaires en Ukraine étaient aussi présents. Beaucoup de slogans accusaient l'Amérique de mettre l'Europe à feu et à sang et d'y défendre le fascisme. Ils étaient près de 35.000 personnes à défiler, au centre de Moscou, à l'appel du mouvement Anti-Maïdan, une manifestation placée sous le slogan : « Un an de Maïdan. N'oublions pas ! Ne pardonnons pas ! », a annoncé la police de la capitale. Le chef du département municipal pour la sécurité régionale et la lutte anti-corruption, Alexeï Maïorov, a pour sa part noté que le nombre des manifestants avait dépassé les 10.000 prévus par les organisateurs. Les partisans de la souveraineté de la Russie ont créé un mouvement Anti-Maïdan, en réaction aux manifestations pro-européennes de Maïdan, à Kiev, qui avaient entraîné la destitution du président ukrainien Viktor Ianoukovitch,
Par ailleurs, un député russe tente, actuellement, de récolter des signatures auprès de ses homologues du parlement pour lever l'interdiction de l'idéologie d'État et restreindre la priorité du droit international sur la législation russe. Selon Vassili Vesselov, l'un des organisateurs de l'Anti-maïdan, des citoyens étrangers participeront également aux manifestations : allemands, biélorusses, kazakhs. L'activiste a également expliqué que cette action visait à appeler les masses au référendum national pour changer la Constitution. Il est question d'amender le paragraphe 2 de l'article 13 de la Constitution pour obtenir le texte suivant : «Aucune idéologie ne peut être établie à titre obligatoire». Il est également prévu d'exclure du paragraphe 4 de l'article 15 les termes «les principes universels et les normes du droit international» de sorte que seul le texte suivant demeure : «Les accords internationaux font partie du système juridique russe. Si un accord international signé par la Russie établit des règles différentes par rapport à celles prévues par la loi russe, c'est les règles de l'accord international qui s'appliquent». Ainsi, seules les normes clairement formulées primeront encore sur le droit russe, mais plus les principes «universels» prônés par le droit international.


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