L'opposition, toutes tendances confondues, a accablé, avant-hier mardi, au parlement le président sud-africain Jacob Zuma, accusé d'être à l'origine des graves incidents survenus jeudi en marge de son discours annuel sur l'état de la Nation à l'Assemblée nationale. « Vous n'êtes pas un homme honorable (...) Vous avez brisé ce parlement (...) Vous êtes un homme brisé qui préside à une société brisée », a lancé le chef du premier parti d'opposition, l'Alliance démocratique (libérale), Mmusi Maimane, au chef de l'Etat, qui assistait au débat d'air goguenard. A l'autre bout de l'échiquier politique, le leader de gauche radicale (EFF) Julius Malema a traité Jacob Zuma de « hooligan ». Lors du solennel discours sur l'état de la Nation, les députés de Julius Malema avaient interrompu le président, exigeant qu'il s'exprime sur le scandale de la rénovation de sa résidence privée aux frais du contribuable, pour environ 19 millions d'euros. Jacob Zuma est resté muet, et après de longues minutes de chaos, la présidente de l'Assemblée a fait évacuer par la force les députés EFF. Le président a commencé son discours, télévisé en direct, avec plus d'une heure de retard. Ces incidents sans précédent font la une depuis cinq jours, et le « scandale » du discours sur l'état de la Nation se double d'autres polémiques qui passionnent l'Afrique du Sud. noncé dans le cadre de ses fonctions parlementaires. Ce jeudi, le chef de l'Etat sera de nouveau sous les projecteurs avec une session de questions/réponses avec les députés.