Le dénouement de la crise qui a secoué les relations entre le Royaume et la France et les garanties apportées par le Secrétaire général des Nations Unies quant à la neutralité de l'organisation onusienne dans le traitement de l'affaire du Sahara ont été au menu de la réunion du ministre des Affaires étrangères et de la coopération avec la Commission des affaires étrangères, de la défense nationale, des affaires islamiques et des MRE à la Chambre des Représentants et la Commission des affaires étrangères, des frontières, des zones occupées et de la défense nationale à la Chambre des Conseillers. Pragmatisme et préservation des liens stratégiques entre le Maroc et la France ont fini par prévaloir, a expliqué le chef de la diplomatie marocaine, qui a souligné que le contact permanent entre SM le Roi Mohammed VI et le président français, François Hollande, ont grandement contribué à mettre un point final à la tension diplomatique qui a assombri durant onze mois les relations entre les deux pays alliés et amis. Et, comme l'a souligné de son côté le chef du gouvernement, la tension entre les deux pays a été étouffée en faveur de la souveraineté nationale et les droits de chacun des deux pays, ce qui ne va pas manquer de permettre une relance des relations bilatérales sur des bases assainies et renforcées. Les responsables politiques français ont également fait preuve d'un grand sens de pondération, a précisé le ministre des Affaires étrangères et de la coopération, les dits responsables ayant adopté des positions mesurées qui ont permis de ramener les relations stratégiques entre les deux pays à leur solidité traditionnelle. Il était indispensable de parer aux manoeuvres machiavéliques de parties mal intentionnées, qui agissent dans l'ombre pour porter atteinte à la qualité exceptionnelle des liens d'amitié et de coopération entre le Maroc et la France. L'instrumentalisation de la justice française dans le but de ternir la réputation de hauts commis de l'Etat marocain, et delà l'image de marque du Royaume, ne saurait être dorénavant qu'un mauvais souvenir. Le chef de la diplomatie marocaine a indiqué que les négociations menées entre les deux pays ont abouti à l'amendement de la convention de coopération d'entraide judiciaire qui les relie, un amendement qui a insisté sur la complémentarité, l'égalité et le respect des engagements internationaux de chaque pays. L'attitude empreinte de pragmatisme et de fermeté que le Royaume a adopté à ce sujet a fini par porter ses fruits. Malgré les multiples tentatives des parties malintentionnées de saborder les efforts déployés par les responsables politiques des deux pays amis afin de rétablir la qualité des relations maroco-françaises, le bon sens a finalement triomphé, l'amendement paraphé par les ministres de la justice des deux pays ayant permis le rétablissement immédiat de la coopération juridique et judiciaire entre les deux pays; Concernant la cause nationale prioritaire, à savoir l'intégrité territoriale du Royaume, le chef de la diplomatie marocaine a rappelé la conversation téléphonique que le Secrétaire général des Nations Unies a eu avec SM le Roi Mohammed VI, au cours de laquelle le haut responsable onusien a clairement affirmé la neutralité de son organisation dans le traitement de l'affaire du Sahara, dont le dossier doit d'être géré avec objectivité et probité. La mission de la MINURSO restera de la sorte inchangée, dans le respect du mandat originel qui lui a été initialement alloué, aucun autre mécanisme, de surveillance des Droits de l'Homme ou autre, ne lui sera adjoint. Le Royaume tient à faire respecter sa souveraineté sur l'ensemble de son territoire et cette exigence fondamentale et légitime a bel et bien été prise en considération. Le précédent rapport du Conseil de sécurité du mois d'avril 2014, rappelle le ministre des Affaires étrangères et de la coopération aux membres des deux commissions parlementaires réunies conjointement pour l'occasion, avait comporté de fausses données qui auraient pu entraîner des décisions aux conséquences désastreuses, à savoir la modification des paramètres de négociation, la levée de la responsabilité de l'Algérie dans ce dossier, la mise sur le même pied d'égalité d'un mouvement séparatiste et un Etat souverain, outre l'évocation, pour la première fois, de la question des ressources naturelles et l'instauration d'un mécanisme de surveillance des droits de l'Homme. Le discours de SM le Roi prononcé à l'occasion de la commémoration du 39ème anniversaire de la Marche Verte a mis les pendules à l'heure, au grand dam des ennemis de l'intégrité territoriale du Maroc. Les informations erronées contenues dans le rapport onusien susmentionné ont été ainsi corrigées et la réalité de la situation dans les provinces du sud du Royaume ont été portées à la connaissance de tous. Il est maintenant de la responsabilité de la communauté internationale de mettre un terme à ce conflit factice qui entrave malheureusement l'espoir d'intégration régionale des peuples du Maghreb .