Inculpation à New York de trois trafiquants arrêtés au Maroc    Maroc : L'Atlas parmi les principales destinations montagneuses à travers le monde pour 2025    Botola D1. MAJ de la J13 : Le classico s'achève sur un nul    Arrêtés au Maroc, trois trafiquants de fentanyl inculpés à New York    Cinéma : Le Maroc sélectionné pour le tournage d'un méga-film sur Cléopâtre !    Le Maroc et la Côte d'Ivoire joignent leurs forces pour lutter contre la traite des êtres humains    Le président mauritanien en visite au Maroc peu de temps après le déplacement de Tebboune à Nouakchott    Bruxelles : 5 Marocains se constituent parties civiles contre le Royaume    Lutte contre l'inflation : Bank Al-Maghrib ajuste sa politique    Ligne directe Casablanca-Pékin: La RAM scelle son retour en Chine avec 16 conventions    Délais de paiement : L'amende pécuniaire calculée au nouveau taux directeur    LGV Kenitra-Marrakech : NGE signe son premier contrat ferroviaire au Maroc    Les activités des intermédiaires d'assurance bénéficient d'un cadre plus élargi    BANK OF AFRICA et CHARI scellent une alliance pour la digitalisation des épiciers marocains    AfricTrust : Premier opérateur national agréé par la DGSSI    Tamwilcom élargit son maillage territorial    Médiation Royale : Libération de Français à Ouagadougou    Diplomatie : Bourita appelle à raviver «l'esprit de Skhirat» pour la Libye    Israël est responsable d'extermination et de génocide dans la bande de Gaza (HRW)    Interview avec Pierre Lellouche : « La gauche se tait étrangement sur les excès et les outrances du régime algérien »    Les femmes socialistes solidaires avec les Palestiniennes    Starlink prépare son arrivée au Maroc    Syrie : La victoire d'Al-Joulani favorablement accueillie par les jihadistes au Sahel    Interpol, CDH, PAM, Unesco, CIO : 100% de succès des candidatures marocaines en 2024    Classement FIFA: Le Maroc termine l'année au 14è rang mondial    Ligue 1: Ben Seghir buteur, Hakimi encore décisif    Achraf Hakimi établit un record au PSG    Un spectacle de Tbourida pour clore en apothéose l'Année culturelle Qatar-Maroc 2024 [Vidéo]    Le Real Madrid avec Diaz et Lekhdim surclassent Pachuca d'Idrissi    Al Ahly et un club mexicain en guerre pour la signature d'Oussama Idrissi    Un international marocain U20 dans le viseur de Crystal Palace    Administration pénitentiaire : Le statut des fonctionnaires révisé    Quatre ressortissants français détenus au Burkina Faso libérés suite à la médiation du Roi    Gestion du hooliganisme : Une étude propose des mesures répressives et une action éducative    Le temps qu'il fera ce jeudi 19 décembre 2024    Les températures attendues ce jeudi 19 décembre 2024    Macron thanks king Mohammed VI for mediating release of four French nationals in Burkina Faso    Viol d'une avocate française à Casablanca : la chute des fils à papa ?    L'inclusion scolaire : Comprendre le handicap pour une adaptation optimale de l'acte pédagogique    Conflit d'intérêts : le projet de dessalement d'Akhannouch soulève les passions et les accusations    Aide à la production cinématographique : Des titres et des montants    «Rêves avortés de femmes mazaganaises», de Khatiba Moundib, à mi-chemin entre le réel et l'imaginaire    Un spectacle de tbourida clôt l'année culturelle Maroc-Qatar à Doha    Placement de produits dans le cinéma : Pratique lucrative qui peine à s'imposer au Maroc ! [INTEGRAL]    Festival "Florilège Culturel" : un colloque célébrant la poésie, le zajal et les adages marocains    L'amitié maroco-britannique célébrée à Londres    Maroc : Driss Ksikes décoré de l'Ordre des Arts et des lettres par l'ambassade de France    Mali. L'avenue « CEDEAO » devient « Alliance des Etats du Sahel »    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Féminisme marocain : Un mouvement pluriel, une cause commune...
Publié dans La Vie éco le 19 - 12 - 2024

La Coalition Génération Genre Maroc (CGGM) a dévoilé, ce jeudi, les résultats de son étude sur le dialogue intergénérationnel dans le mouvement féministe au Maroc. En voici les grandes lignes.
Suivez La Vie éco sur Telegram
Y a-t-il un dialogue intergénérationnel dans le mouvement féministe marocain ? C'est la question à laquelle a voulu répondre la Coalition Génération Genre Maroc, composée de l'Association démocratique des femmes du Maroc, de la Fédération des Ligues des droits des femmes et de l'Association Médias et cultures à travers une étude dont les résultats ont été présentés aujourd'hui à la presse.
L'idée de base de ce travail est, selon les militantes, de «comprendre comment la coexistence de différentes générations et militantismes influence le combat féministe au Maroc». Et aussi comprendre comment la création de synergies peut permettre une continuité du combat pour les droits des femmes et l'égalité des genres.
Si l'on retrace l'évolution du mouvement féministe au Maroc durant les trois dernières décennies, il apparaît que quatre générations de féministes mènent une lutte contre les diverses formes de discrimination à leur égard.
La génération fondatrice des premières associations, notamment l'Association démocratique des femmes du Maroc, l'Union de l'Action féminine et l'Association marocaine des droits des femmes, constitue un féminisme universel. Leurs revendications s'orientent, comme il ressort de l'étude, «vers l'intégration de la question des femmes dans le projet global de la démocratisation et de l'Etat de droit».
Après la marche de Casablanca de 2000, apparaît un contre-mouvement : un «féminisme religieux/islamique» pour défendre «l'identité marocaine musulmane et protéger la famille et la femme marocaine contre des "ennemis" et des courants occidentaux». Il s'agit d'une action collective orientée vers les besoins socio-économiques des femmes «ordinaires», «vulnérables» et «analphabètes». Ce féminisme défend, peut-on lire dans les conclusions de l'étude, la complémentarité au lieu de l'égalité.
En 2011, une génération du Printemps arabe prône, quant à elle, un féminisme pragmatique. Composés majoritairement de jeunes, femmes et hommes, notamment de jeunes étudiants et chercheurs, ces féministes accordent la priorité aux droits socio-économiques et aux libertés individuelles et mènent une action collective verticale. Il est impossible de créer un mouvement homogène englobant toute cette diversité...
Le féminisme en ligne, militantes connectées, est né après le mouvement #MeToo et a opté pour un militantisme féministe exclusivement en ligne (MASAKTACH, HACHAK, Diha F'rassek, #MeTooUniv...). Le web et les réseaux sociaux numériques en particulier représentent pour ces groupes militants non institutionnalisés un «espace oppositionnel» qui ambitionne la formation des organisations «légères», flexibles, non institutionnalisées et plus horizontales.
Les approches déployées par ces divers courants sont certes différentes, mais elles visent toutes la promotion de l'égalité et la justice, l'élimination de toutes les formes de discriminations légales, sociales, économiques ou culturelles, basées sur le genre et le renforcement de l'autonomie des femmes et l'émancipation des femmes par leur propre contrôle de leurs vies. Leur lutte vise, par ailleurs, la violence basée sur le genre, l'instauration d'un système pénal pour la punition et la poursuite des agresseurs et le soutien aux survivantes, le renforcement de la représentation et la participation politique des femmes.
L' adversaire est commun et les formes de résistance sont différentes. Mais, comme le souligne l'étude, «la diversité reste non seulement un atout majeur pour le combat féministe, mais aussi un puissant moteur de performance et de réussite». Si les quatre générations de féministes s'accordent là-dessus, elles affirment clairement, en revanche, qu'il est impossible de créer un mouvement homogène englobant toute cette diversité. Et ceci, même si, selon la Coalition, «il possède tous les éléments nécessaires pour fusionner en un mouvement cohérent et efficace, capable de réaliser des avancées substantielles en matière d'égalité des sexes».
Composite et hétérogène, le mouvement féministe marocain gagnerait à s'ouvrir à un dialogue qui mettrait fin à la discrimination intergénérationnelle, basée sur l'âge, au sein des associations pionnières. Pour cela, il est recommandé, comme il ressort de l'étude, de se connaître, partager les expériences, les connaissances, tisser les réseaux et coopérer pour préparer la transmission, la succession et la relève. Ce qui se ferait par le biais d'un forum national intergénérationnel inclusif du mouvement féministe, l'élaboration d'une charte pour un mouvement complémentaire et non hiérarchisé des générations. Car pour l'heure, les associations pionnières rencontrent encore des difficultés à intégrer les jeunes et à les garder et les fidéliser. Il faudrait alors s'organiser autrement en procédant à un réaménagement des statuts internes et une innovation des modes de fonctionnement pour dépasser la bureaucratie. Ces recommandations pourraient, conclut l'étude de la Coalition Génération Genre Maroc, «créer une collaboration intergénérationnelle à la fois dynamique, efficace et durable».


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.