Bouchkiff sur le banc de touche du Mouloudia d'Oujda (ici au Père Jego). Au premier plan, on reconnaîtra Belhachemi le légendaire président oujdi. Il n'était pas question de parler devant lui de « son » cher Mouloudia d'Oujda. Surtout pour en dire du mal, il rentrait alors dans une de ses saintes colères qui le faisaient craindre de tout l'Oriental et de tout l'Agdal, son quartier de prédilection où il a passé une grande partie de sa vie avant que de couler une paisible retraite dans sa maison de Hay Riad. Hamid Bouchkiff nous a quitté, hier. Il s'est éteint à l'hôpital Cheikh Zayed où il avait été admis l'autre semaine pour une insuffisance respiratoire. Malgré les grands soins prodigués, il a rendu l'âme, entouré de l'affection de sa petite famille qui veilla sur lui dans une dignité qui force l'admiration. Il est d'ailleurs révélateur que ce robuste septuagénaire soit mort alors que la CAN bat son plein, car la CAN et le foot, Hamid ne connaissait que cela. En 1972 à Douala et Yaoundé il avait été l'envoyé spécial de « L'Opinion » pour la CAN des Faras, Hazzaz, Barinaga et autres Filali. Filali d'Oujda justement à qui Hamid vouait une affection particulière comme d'ailleurs pour tous les Oujdis. Et il n'oubliait personne, que de fois nos lecteurs auront eu à lire sous sa plume l'histoire de la vie de tel ou tel illustre sportif de l'Oriental. Journaliste sportif, Hamid Bouchkiff l'a été très jeune. Il débuta dans l'Echo du Maroc, puis au « Petit Marocain » et à la « Vigie du Maroc » ancêtre de Maroc-Soir aujourd'hui disparu. C'est en 1971 qu'il rejoignit les bureaux de « L'Opinion » pour ne plus les quitter. Né en 1940, Hamid, outre ses activités sportives, avait été cadre à la C.F.M, actuellement ONCF, avant que d'aller en 1980 à la RAM où il fut un remarquable chef d'escale à Conakry et en Mauritanie. Tranchant et franc cet homme était craint, mais quel grand cœur et quelle agréable compagnon de route ou de table. Que de souvenirs, d'éclat de rire, de colères terribles et de réconciliation spectaculaire. Il était très fier de ses enfants Jamal et Leïla que sa femme Zohra couvait amoureusement. Leïla, sa bien aimée fille avait épousé Younès et les 2 enfants nés de cette union auront égayé les vieux jours de Hamid. C'est au cimetière de Hay Riad après la prière d'Al Asr, qu'il a été inhumé hier. Que ses frères Bennacer, Hassan, Abdelwahab et ses sœurs Chérifa, Khadija, Assia, Farida, Najiba trouvent ici l'expression de notre soutien. Quant à son épouse et ses enfants, ils savent très bien qu'ils font partie de notre famille. Adieu Hamid Bouckiff. Puisse le Très Haut t'Accueillir en Sa Sainte Miséricorde. Ici bas, on en témoigne, tu auras fait de ton mieux. Et c'était très bien. Ceux qui t'ont connu et approché, même les plus jeunes le savent bien et ressentent cette grosse émotion qui alourdit le cœur et serre la gorge. Mais qu'y peut-on ? Ainsi va la vie...