Les combats entre forces pro-gouvernementales et miliciens islamistes ont fait près de 50 morts ces dix derniers jours à Benghazi, dans l'est de la Libye, a-t-on appris mercredi de sources médicales. Cela porte à environ 450 morts le bilan des combats dans la capitale de la Cyrénaïque depuis mai dernier, lorsque le général à la retraite Khalifa Haftar et les forces spéciales de l'armée libyenne ont lancé une offensive contre les groupes islamistes. Durant les dix derniers jours, 48 personnes ont été tuées et 80 blessées. Deux soldats ont succombé mercredi. Les banques et les commerces ont rouvert dans certains quartiers où les combats sont terminés mais les affrontements se poursuivent dans la zone du port, où les pro-gouvernementaux pilonnent les retranchements des miliciens islamistes. Un porte-parole du général Haftar, Mohamed El Hedjazi, a précisé que des renforts gouvernementaux arrivaient des villes de Tobrouk et d'Ajdabiya. Le gouvernement officiel libyen poursuivra son offensive militaire pour reprendre la capitale, Tripoli, a déclaré mercredi le Premier ministre libyen Abdallah al Thinni. La Libye a deux gouvernements depuis la prise de Tripoli en août dernier par un groupe appelé Aube de la Libye. Ce dernier a mis en place son propre gouvernement et son Parlement, forçant Abdallah al Thinni à se réfugier à Tobrouk, dans l'est du pays, avec la Chambre des représentants. «Nos troupes avancent vers Tripoli pour la libérer», a déclaré le Premier ministre à la chaîne de télévision Al Arabiya basée à Dubaï. Il a revendiqué la prise par ses forces d'une localité à l'ouest de la capitale. Les forces du Premier ministre, alliées à l'ancien général Khalifa Haftar qui a déclaré la guerre aux islamistes au mois de mai et à des hommes des tribus à Zintane, ont lancé des frappes aériennes sur la capitale. Le gouvernement rival a accusé l'Egypte et les émirats arabes unis (EAU) d'avoir aidé le Premier ministre, qui a démenti. Les Nations unies vont reporter à la semaine prochaine le début des négociations visant à sortir de la crise politique en Libye, a annoncé l'émissaire spécial de l'Onu,