La presse algérienne en appui à l'association Marocaine des Droits de l'Homme (AMDH) ? La décision de ladite ONG de boycotter les travaux du Forum mondial des Droits de l'homme, qui se tiennent à Marrakech, a trouvé un écho favorable dans la presse du pays voisin de l'est. Qui n'a pas manqué de faire le lien avec les provinces du sud. Mais il est vrai que sur le site de l'AMDH, la carte du Maroc est amputée des dites provinces du sud... Driss El Yazami, président du Conseil National des Droits de l'Homme (CNDH), a clairement expliqué le cadre dans lequel se tiennent les travaux du Forum mondial des Droits de l'homme, dans une déclaration faite lors d'une manifestation organisée récemment par le confrère l'Economiste. «L'action des droits de l'Homme a sa propre logique, très différente des points de vue politiques». Une distinction qui semble poser réel problème à l'AMDH et à ses soutiens dans la presse algérienne. Faute de disposer d'arguments logiques pour contrer cette position de bon sens, la presse algérienne, volant au secours de l'AMDH, a procédé comme d'habitude. Elle a menti ! «Le président du CNDH, Driss El Yazami, a été sévèrement interpellé par des députés européens sur la situation calamiteuse des droits de l'homme dans les territoires sahraouis occupés», écrit le quotidien algérien «L'Expression.dz», dans son édition en ligne de lundi dernier. En se référant à une «information émanant de Bruxelles». Si l'on se réfère, par contre, indique le principal concerné, aux enregistrements vidéo de cette audition à Bruxelles, disponibles sur son site web, c'est un tout autre son de cloche. «Calomniez audacieusement, il en restera toujours quelque chose», dit un proverbe latin médiéval. Si l'AMDH refuse de prendre part au Forum mondial des Droits de l'homme, après que ses membres aient pris part aux démarches préparatoires à l'organisation de cette manifestation et y avoir soumis des propositions qui ont été prises en considération, c'est son droit le plus légitime. Après tout, il n'est question que de Droits de l'homme tout le long des quatre jours des travaux du Forum mondial, à Marrakech, et l'AMDH a peut être estimé que ce n'était pas l'espace adéquat pour revendiquer l'enseignement des idées séparatistes aux enfants marocains. C'est connu, sous le feu des projecteurs des médias internationaux, la politique de la chaise vide est la plus indiquée pour ceux qui préfèrent diffuser discrètement leur idéologie politique, faute de pouvoir étaler à la lumière les véritables objectifs poursuivis. Le relais de l'AMDH, après son annonce de boycott du Forum mondial, a donc normalement aussitôt été pris par la presse algérienne, pour achever la manœuvre. Comme il n'y a rien d'avouable, concernant la campagne de sabotage de la tenue du Forum mondial des Droits de l'homme, à Marrakech, qui puisse être communiqué à l'opinion publique internationale, en boycotter les travaux pourrait faire croire qu'il y a beaucoup à dire sur la situation des Droits de l'homme au Maroc, mais que l'AMDH est empêchée de le faire. La tenue même d'une telle manifestation sur les Droits de l'homme d'envergure internationale au Maroc est de nature à mettre en évidence l'énorme écart à ce sujet qui existe avec le voisin de l'est. Et comme l'AMDH n'a jamais brillé par ses dénonciations de la situation des Droits de l'homme dans les camps de la honte de Tindouf, en Algérie, il valait mieux pour ses membres de figurer aux abonnés absents pendant les quatre jours du forum, à Marrakech. Les temps ont changé. Le monde a changé. Le Maroc a changé. Mais quelques gauchistes attardés, suivis par une poignée de jeunes nihilistes qui n'ont même pas la culture politique des premiers, ne sont toujours pas arrivés à le comprendre. A Marrakech et pendant quatre jours, 5.000 vrais militants des Droits de l'homme, venant de 94 pays, s'expriment en toute liberté sur les meilleurs moyens de promouvoir concrètement le respect des Droits de l'homme aux quatre coins du globe. Des recommandations seront émises, en vue de leur application effective, par des personnes réellement engagées dans la promotion des Droits de l'homme, en l'absence de professionnels de la subversion qui opèrent sous la couverture des Droits de l'homme pour tenter de faire passer leurs messages politiques. La caravane passe...