Le jury de la 12ème édition du Grand Prix national de la Presse a annoncé, lundi soir, les noms des lauréats des différentes catégories de ce prix, lors d'une cérémonie organisée, à Rabat, à l'occasion de la Journée nationale de l'Information (15 novembre). Ainsi, le prix de la télévision pour l'investigation et le film documentaire a été attribué à Abdelhadi Razkou, journaliste de la chaîne Arriyadia, pour son documentaire "min rahim al mouanat" (au cœur des souffrances). Le prix de la radio a été remis au journaliste Said Koubrit de la radio de Tanger pour son documentaire en hommage au doyen des historiens marocains, feu Mohamed Benazzouz Hakim, conservateur de la mémoire du Nord. Le prix de la presse écrite a été remporté par Mohamed Arif du quotidien Al Ahdath Al Maghribia pour son enquête "au cœur de la forêt Gourougou à Beni Ensar", tandis que celui de la presse électronique a été décerné à Mohamed Belkassem de Hespress pour son reportage "Inmel : un village sans hommes, confiné dans les montagnes du Maroc profond". Dans la catégorie Agence de presse, le grand prix national de la presse est revenu à Sanae Bennaceri pour son article "cigarette électronique : nouvelle forme d'addiction pour un sevrage réussi". En ce qui la production journalistique amazighe, deux journalistes ont été primés ex-aequo : Abdellah Bouchtaret de la chaîne amazighe pour "le Chemin vers Tamazight, quand le temps s'arrête" et Hadda Aabbou de la radio amzighe pour son émission "Kounouz : genres de la poésie amazighe". Les journalistes Fatiha Lamine et Said Dinba (chaîne régionale de Laâyoune) ont été récompensés dans la catégorie de la production journalistique hassanie, respectivement pour l'enquête sur "Révolte voilée dans les camps de Tindouf" et l'émission "Sibaq el Kouafi" (concours des rimes). En outre, le prix honorifique de cette édition a été attribué aux journalistes Abdellah El Amrani et Mohamed Ben Abdeslam pour leurs apports respectifs à la presse écrite et à la radio. Le jury a décidé, par ailleurs, de ne pas attribuer le Prix de la Photographie au titre de cette édition. Présidé par Hassan Smili, le jury est composé de Abdelllah Bakkali, Samir Chawki, Mohamed Laghdaf Dah, Abdellatif Talbi, Amina Soussi, Mohamed Sallo, Rahal Taoussi, Mohamed Lfarran, Mustapha Faker et Mohamed Allali. Intervenant à cette occasion, M. Smili a mis l'accent sur le professionnalisme qui a présidé l'action du jury pour le choix des oeuvres primées, fait selon des critères objectifs prenant en compte le sujet abordé, son sérieux, et la qualité du traitement et de la langue. Pour l'avenir du Grand Prix National de la Presse, il a émis une série de recommandations visant notamment l'élargissement des Prix ouverts pour les productions journalistiques hassanie et amazighe dans le cadre de différentes catégories (télévision, radio, presse écrite ) et l'introduction du prix de la caricature. Présidée par le ministre de la commination, porte-parole du gouvernement, Mustapha El Khalfi, la cérémonie de remise des prix s'est déroulée en présence de plusieurs membres du gouvernement ainsi que d'autres personnalités du monde politique et des médias. Elle a été marquée par la lecture de la Fatiha à la mémoire des défunts journalistes marocains décédés cette année. Le Grand Prix national de la presse, initiative largement saluée par les organisations internationales notamment l'UNESCO, intervient cette année à la veille de l'annonce des résultats des concertations sur le projet du Code de la presse. Le nombre total des candidatures en lice a atteint 119, réparties entre les catégories radio (9), télévision (16), presse écrite (47), presse électronique (8), agence MAP (15), photo (7), outre les productions journalistiques en langue hassani et amazighe, respectivement 10 et 7. Le grand Prix national de la presse a pour objectif de rendre hommage aux journalistes marocains qui s'illustrent par des initiatives individuelles ou collectives contribuant au développement de la presse écrite et audio-visuelle.