La ville de Marrakech abritera, les 11 et 12 décembre prochain, le "Sommet panafricain du financement des autorités locales", un rendez-vous incontournable des décideurs politiques locaux et nationaux et des leaders d'opinion du monde économique et financier africain. La rencontre, qui sera tenue sous le thème "Financer les villes africaines : agendas, alliances et solutions", est organisée à l'initiative de la Commune urbaine de Marrakech en partenariat avec les réseaux d'autorités locales FMDV (Fonds Mondial pour le Développement des Villes) et CGLU-Afrique (Cités et Gouvernements Locaux Unis d'Afrique). Appuyée par tous les acteurs majeurs du développement, la conférence constitue une opportunité remarquable de réunir près de 250 participants, dont des représentants de collectivités locales africaines, des ministres des Finances, des responsables des administrations centrales et locales, des bourses de valeur, des institutions financières régionales et nationales, ainsi que des opérateurs économiques publics, privés et de l'économie sociale et solidaire actifs sur le continent, indiquent-on auprès de la commune urbaine de Marrakech. "Entre 2010 et 2050, le nombre des citadins africains devrait passer de 400 millions à 1,26 milliards. Le niveau d'urbanisation à l'échelle africaine devrait atteindre 50 pc en 2035 et près de 58 pc d'ici à 2050. Les villes moyennes et intermédiaires devraient absorber 75 pc de cette croissance urbaine et les métropoles de plus d'un million d'habitants se partager les 25pc restants", indique une note de présentation de l'évènement. Au-delà de l'identification des enjeux et contraintes du financement des villes en Afrique, la rencontre présentera la diversification des mécanismes économiques et financiers dont disposent les autorités locales. Elle interrogera ainsi la qualité des partenariats construits, ou restant à élaborer, entre acteurs politiques, techniques, économiques et financiers, et fera la démonstration des innovations financières décisives pour le continent. Les plénières et tables rondes, qui rythmeront ces deux journées, seront consacrées à l'ensemble de la chaîne du financement urbain à travers la planification des investissements urbains, la valorisation et la mobilisation des ressources endogènes (fiscalité et foncier), l'accès à l'emprunt à travers les bailleurs internationaux et régionaux, les institutions financières spécialisées et les banques privées présents sur le continent, l'accès au marché des capitaux, les partenariats publics-privés, et les mécanismes de financement innovants. A l'issue des deux journées de débats et propositions, sera adoptée la "Déclaration des Résolutions de Marrakech", un véritable manifeste d'intention des acteurs du développement en Afrique. Déclinaison africaine de la campagne mondiale "Resolutions To Fund Cities", le Sommet de Marrakech viendra enrichir le plaidoyer en faveur d'un financement de l'urbain inclusif et durable, portés dans les débats sur l'adoption d'un "Nouvel Agenda du Développement Post 2015" et jusqu'au Sommet "Habitat III" des Nations Unies, qui se tiendra en 2016.