Il a fallu attendre près du tiers du championnat national pour tous les Massaouis réalisent leur première victoire. Victime du jour – le MAT, représentant marocain au futur Mondial des clubs champions – n'en revient pas. Et pour cause ! Jouer contre l'avant-dernier du championnat qui, par ailleurs, accumulait chocs de Coupe du Trône et confrontation de championnat à la cadence démentielle d'un match les trois jours, pour le MAT donc l'affaire était pratiquement dans la poche. Même au cœur du Complexe Sportif de Fès. La même confiance se traduisait sur les gradins du virage Sud où les adeptes de la fameuse « Paloma » débarquèrent suscitant une ambiance d'afficionados. En face, et malgré l'élimination toute fraiche en une demi-finale de coupe, quelques 8.000 irréductibles bravèrent le nocturne... rêvant du miracle... Le match lui-même démarra avec les premières émotions sur cette attaque locale contrée par le keeper tétouanais qui recourra à la faute sur l'avant massaoui Baraka au delà du carré des 18 mètres (3ème mn). Le même fassi tirera lamentablement à côté. Une occasion limpide qui aurait pu décomplexer les siens. Entre-temps, les visiteurs cherchèrent leurs marques pour imposer leur fameux damier de milieu de terrain. Il n'en fut rien face à un adversaire qui harcelait à volonté une arrière-garde nordiste qui dut recourir à une demi-dizaine de coups-francs dans un rayon des 22 m aux alentours de la surface de réparation des visiteurs. Des opportunités mal exploitées par Chtaïbi et consorts. La principale réplique des hommes de Amri intervint à la 46ème mn sur un magnifique coup de ciseaux acrobatique de Khadrouf qui fusa juste au dessus de la transversale du gardien Houasli. La réaction locale fut fulgurante la minute suivante sur un forcing musclé qui permit à Abdelmaki d'ouvrir le score sur un heading. MAS-MAT 1-0 Dès lors, les tétouanais desserrèrent leur milieu de terrain pour tenter le retour au score. Ils y faillirent à la 69ème mn lorsque le keeper fassi dût déserter ses 18 m pour neutraliser du pied l'infiltration d'un avant adverse. Paradoxalement, et alors que l'on s'attendait à un repli massif des Fassis pour préserver leur avance. Ceux-ci surprirent par une fraîcheur inouïe après les marathons du calendrier en répondant au tac au tac. De fait, la pression en masse de milieu et attaque visiteuse ouvrirent de larges espaces aux avant-coureurs fassis qui ratèrent plus d'une fois la cage adverse. Finalement, le keeper tétouanais dût subir un second but du même Abdelmalki qui provoqua la « Fiesta » délirante du public local.