Les travaux d'un séminaire de présentation des résultats du projet-pilote de la Haute autorité de la communication audiovisuelle (HACA) relatif au développement d'une démarche de monitoring des programmes télévisuels dans le cadre de la lutte contre les stéréotypes fondés sur le genre et la promotion de l'égalité hommes-femmes, se sont ouverts lundi à Rabat. Organisé sous le Haut Patronage de SM le Roi Mohammed VI, en partenariat avec le Réseau francophone des régulateurs des médias (REFRAM), ce séminaire vise à mettre en avant la contribution de la HACA au développement d'une démarche de monitoring des programmes télévisuels, un travail scientifique qui s'inscrit dans le cadre de la mise en œuvre de la déclaration du REFRAM sur l'égalité entre les hommes et femmes dans les médias audio-visuels. Ce séminaire de deux jours, qui réunit des représentants d'une quinzaine de régulateurs des médias, vise à amorcer une réflexion profonde autour des problématiques relatives au monitoring des programmes, sur la base des résultats du projet-pilote de la HACA et des expériences des autres membres du REFRAM, comme il ambitionne de contribuer à la sensibilisation des principaux acteurs concernés à concevoir des stratégies adéquates et concertées pour lutter contre les stéréotypes fondés sur le genre. Dans une déclaration à la presse en marge de la cérémonie d'ouverture, la présidente de la HACA, Amina Lemrini Elouahabi, a souligné que les principales conclusions de l'étude tendent à «prôner une stratégie qui fait en sorte que, dans notre pays comme ailleurs, les libertés éditoriales et d'expression aillent de pair avec le droit des femmes à ne pas être discriminées». Dans ce sillage, la HACA a développé une démarche de monitoring des programmes télévisions, fondée sur une étude profonde qui se base notamment sur un référentiel institutionnel, des indicateurs d'organisations internationales et des expériences internationalement reconnues, a-t-elle indiqué. Selon Mme Lemrini, le projet de la HACA s'inscrit dans le cadre du programme d'action «genre et média audiovisuel» visant à développer un dispositif en trois composantes intégrées en faveur de la promotion de la culture de l'égalité entre les hommes et les femmes à travers les médias audiovisuels, citant les composantes juridique, méthodologique et partenariale. De son côté, le président du REFRAM, le Tchadien Moustapha Ali Alifei, a affirmé que l'étude de la HACA, qui avait décroché un appel à projet lancé par le Réseau francophone et soutenu par l'Organisation internationale de la francophonie (OIF), a démontré encore une fois que la problématique des inégalités et de la discrimination à l'encontre de la femme ne se pose pas seulement au niveau africain, mais plutôt à l'échelle internationale. Cette situation, a-t-il ajouté, «nous engage tous, décideurs, autorités publiques et professionnels, à élaborer des stratégies et des mécanismes solides pour réduire ces inégalités et faire cesser toutes formes de discriminations dans le domaine audiovisuel». Le séminaire de la HACA est le couronnement d'un long processus de réflexion et de concertation sur les problématiques du genre, a-t-il fait observer, notant que les régulateurs sont des vigies qui jugent le contenu audio-visuel et sont par conséquent appelés à faire respecter les droits de l'Homme, et de la femme en particulier. La cérémonie d'ouverture de ce séminaire s'est déroulée en présence notamment du ministre de la communication, Porte-parole du gouvernement, Mustapha El Khalfi, l'ambassadeur, Représentant permanent du Royaume auprès de l'Office des Nations Unies à Genève, Mohamed Aoujjar, la ministre de la solidarité, de la femme, de la famille et du développement social, Bassima Hakkaoui, aux côtés de plusieurs intervenants et professionnels du secteur de l'audio-visuel et des députés.