Avant le match, Ajlani, le coach du club phosphatier, dut déclarer à la presse que ce duel OCK-MAT serait un réel test d'évaluation pour l'ossature de son équipe. En effet, jouer devant le champion en titre et qui prépare son Mondialito est une véritable épreuve de force pour les Khouribguis qui étaient super motivés par leur dernière victoire dans le fief de Khénifra. Pour Amri, il ne cessa de clamer avoir raté le coche à Tétouan à cause d'un arbitrage qu'il qualifia de catastrophique. Ainsi, dès le coup d'envoi donné par M. El Yagoubi et au rythme des Abidat Rma « Essayada » qui offrirent des bouquets de roses aux deux capitaines, les hommes de Ajlani multiplièrent les offensives et réussirent même à acculer leurs adversaires en défense et à forcer le keeper tétouanais à faire à toute sa souplesse pour sauver ses filets. Or, à deux minutes de la fin de la première mi-temps, Lahrari qui tentait une pénétration dans le carré adverse tomba dans ce carré et l'arbitre, au lieu de lui accorder un penalty ou au moins laisser le ballon en jeu, siffla une faute de simulation et expulsa le joueur khouribgui pour double avertissement. Dans les tribunes et sur le banc de touche, la colère était rageuse et on jugea un abus flagrant de la part du premier juge. Après la pause, les Phosphatiers réduits à dix, devaient couvrir leurs arrière-gardes et essayer de jouer les contres et déjà aux premières minutes, Tiberkanine rata un but immanquable alors qu'il était seul face à Mohamed El Yousfi, le gardien du MAT, alors que la menace la plus réelle des Tétouanais n'advint qu'à la 54ème minute sur un tir croisé de Abdelmoula Handoubi. Le public réclama l'entrée de Bezghoudi qui revenait d'une blessure et Ajlani s'y plia en faisant remplacer Rquioui par Bezghoudi et Tiberkanine par El Atlassi pour un nouveau plan d'action. Et 5 minutes après ces changements, l'arbitre priva les locaux d'un penalty indiscutable et juste après les visiteurs profitèrent de cette confusion pour ouvrir le score à la 64ème minute par Hardoumi sur un contre. Bezghoudi ne laissa pas passer et réussit à « chasser » un penalty, mais Askari qui a la manie de se précipiter sur toutes les balles arrêtées, se proposa et rata cette occasion inespérée devant la consternation générale. Au dernier quart, Amri fit remplacer Yajour par Faouzi Abdelghni et Naim par Salmane Oulad Haj et Ajlani fit sortir un Askari déprimé et le remplaça par El Magri, mais les phosphatiers même en continuant à presser, ne surent pas profiter de la méforme de plusieurs joueurs tétouanais dont Yajour, Naim, Rafik et Abarhoun et réussirent pas à égaliser car, il faut le reconnaitre, la chance a encore tourné le dos aux Khouribguis. Les hommes d'Ajlani n'ont désormais plus de chance chez eux à l'image de leurs deux défaites à domicile face à la RSB et au MAT. En effet, sur les 10 points glanés en ce début de saison, 7 ont été récoltés à l'extérieur. Moralité : Loin de leur fief, loin de la pression, les coéquipiers de Bezghoudi se sentent plus à l'aise. Et pour preuve deux victoires à Al Hoceima et à Khénifra et un nul à Rabat devant le FUS. Mais dans tous les cas, Ajlani est appelé et plus que jamais à analyser ces faits et réagir en conséquence. Certes, l'ossature de l'équipe est de plus en plus performante et la dynamique du groupe progresse, il reste du travail à faire surtout au niveau de la réalisation des balles arrêtées dont les coups de pied de réparation où sévit l'incertitude ou un déficit en matière de confiance. A suivre !!!