Les militaires avaient les jambes à Khouribga pour rattraper un retard de 2 points et l'esprit à Oujda où le RCA était allé se déployer pour battre la RSB et creuser l'écart. Les phosphatiers jouaient leur dernier match at home pour offrir à leurs supporters les points de la délivrance du cauchemar de la relégation qui n'avait que trop duré et sauver donc une saison bien amère et dont il est temps de tirer les meilleurs enseignements. Le jeune Yagoubi donna donc le coup d'envoi à cette partie qui devait se jouer sur fond d'une terrible pression et d'une lourde pelouse. La première alerte fut phosphatière, mais Grada rata une occasion immanquable, mais le danger guettait réellement les filets locaux surtout que Khairi avait enrôlé 5 éléments offensifs, notamment Allaoui, Fatihi, Jounaid, Aqqal et Kaddioui pour ouvrir des couloirs dans la ligne défensive locale. Mais au fil du temps, le public constata que la prudence sévissait dans les deux camps, ce qui fit virer le match vers une platitude vivement ennuyeuse. Et alors que tout ce monde attendait le coup du renvoi aux vestiaires, Yagoubi, notre jeune referee, siffla un penalty pour récompenser une subtile simulation de Fatihi. Les supporters et les joueurs khouribguis protestèrent et vociférèrent le mot « hchouma », mais cela n'empêcha pas Allaoui de buter les filets de Allouche. Au retour des vestiaires, les militaires savaient déjà que leur rival bidaoui menait aussi au score aux premières minutes du match et ils savaient également qu'ils devaient au moins maintenir ce score pour au moins garder le persistant écart de 2points. Sahabi lui devait raviver sa ligne d'attaque pour au moins égaliser et glaner un petit point qui aurait sa valeur dans pareilles circonstances et croiser le seuil des 30 points, un seuil combien oxygénant. Sahabi fit donc remplacer un Rquioui qui pressentait le zèle ou la méforme par l'expérience de Talhaoui et ce dernier répondit donc aux vœux de son coach puisqu'il sut et put déstabiliser la défense militaire. Et à la 55ème minute et alors que tout versait dans le camp phosphatier, un rapide contre permit à Grada l'opportunité de marquer un joli but et donc égaliser. Sahabi fit entrer aussi Treiki pour faire courir ses adversaires qui, il le reconnaitre, commençaient à paraitre carrément émoussés et semblaient attendre avec impatience le coup de sifflet final et donc accepter eux aussi la fatalité du petit point qui préserve toutes les chances. Le dernier quart fut ainsi un amas de déchets pour que le public attende aussi et avec impatience le coup de sifflet de délivrance. Un partage équitable de points qui préserve les mêmes chances pour les deux équipes et pour les visiteurs le titre et pour les locaux le maintien !