Architectes se contentant d'apposer leur signature, intermédiaires sans scrupule, citoyens abusés, concurrence déloyale, exercice illégal... les maux ne manquent pas pour qualifier aujourd'hui les déboires que connaît la profession d'architecte dans toutes les régions du Royaume notamment à Meknès-Tafilalet, ceci sous tous les points de vue. Le conseil nouvellement élu ayant hérité d'une situation plus que désastreuse a désormais fait de la lutte contre l'informel son cheval de bataille et son principal sujet de combat. «Toute bataille devant commencer par un assainissement en interne, le Conseil de l'Ordre a mis en place dès le vendredi 17 octobre 2014 une commission qui a commencé à instruire les cas de huit architectes ayant fait l'objet de plainte notamment pour dépôt anormalement massif de projets pour autorisation de construire eu égard à la structure de leurs cabinets et à fortiori pour concurrence déloyale et non-exécution de leurs missions telles que définies par loi 12/90 sur l'Urbanisme», nous a déclaré un membre élu. Selon une source fiable, les architectes incriminés feront l'objet d'une enquête visant à faire toute la lumière sur les accusations graves portées contre eux. Dans un réel soucis d'équité et de présomption d'innocence, le Conseil de l'Ordre permettra aux architectes incriminés d'apporter l'ensemble des éléments ou arguments pouvant justifier la masse de projets dont ils sont les auteurs et dont ils restent donc responsables notamment en terme de suivi de chantier de par la loi en vigueur. Après instruction, les architectes défaillants à leur mission et à leur profession, feront alors l'objet d'une procédure de discipline, telle que définie par la loi 16/89 sur l'exercice professionnel régissant les architectes, et pouvant aller jusqu'à la radiation pure et simple du tableau national de l'ordre des architectes. Le Conseil régional, après cette procédure assez exceptionnelle dans les annales de la profession dans la région Meknès-Tafilalet, promet de s'attaquer dans les jours à venir au réseau d'intermédiaires qui rongent la profession depuis maintenant trop longtemps et qui transparaît dans la médiocre qualité architecturale et le cadre de vie des citoyens dans les différents quartiers de nos villes. En effet, beaucoup de plans sont aujourd'hui réalisés en toute illégalité par des personnes non habilitées et non autorisées à exercer la profession d'architecte. Ces derniers abusent les citoyens de bonne foi, trompent les autorités locales dont elles font parfois partie, violent les droits légaux des architectes, le tout exonéré de toutes taxes ou autres impôts... Cette situation scandaleuse doit cesser et les architectes de la région sont désormais déterminés à la faire cesser avec le soutien des autorités et collectivités locales dont le rôle est également de veiller au respect des lois en vigueur.