Haj Jadir, un cadre OCP en retraite, ex-directeur administratif de l'OCK de 2006 à 2012, avait commencé son parcours de gestionnaire sportif en 1986-87 avec l'Olympique Boujniba comme vice-président, l'année de son accession en 2ème Division et secrétaire général pour les saisons 1987-88 et 88-89. Secrétaire général adjoint avec le club du Hassania Khouribga en 89-90, l'année de sa 1ère pour 2 autres saisons. Haj Jadir rallia l'OCK en 1992 comme SG adjoint et puis comme SG de 1994 à décembre 2005 et juste à sa sortie à la retraite, Haj Jadir fut nommé membre du Groupement National de Football en 2004 et SG du GNF de 2006 à 2010, l'année de sa dissolution par la FRMF. Haj Jadir a vécu et contribué aux moments forts de l'OCK dont son accession en 1ère Division en 1994-95, sa Coupe Arabe en 1996 en Jordanie, sa Coupe du Trône en 2005-06, son titre de champion national en 2006-07. En marge de la situation critique qui sévit actuellement au sein du club phosphatier surtout en matière de gestion administrative, nous avons contacté Haj Jadir qui garde toujours dans son album familial ce Certificat de Mérite de la part de l'AIF en consécration de l'année 2007 qui fut l'année de l'OCK par excellence. L'Opinion-Sports : Votre départ de l'OCK, une démission forcée ? Haj Jadir : L'OCK est pour moi une partie de moi-même et je ne peux nier que j'ai été forcé de quitter cette partie de moi-même. Je peux même déclarer que mon départ a été manigancé par de faux supporters à la solde d'un clan de manipulateurs dont un membre du comité et quelques adhérents qui me considéraient comme un obstacle à leurs magouilles. Mon amour pour mon club avait tenu bon, mais lorsque la manigance était devenue vraiment intolérable, quand on insulte votre famille, quand on insulte votre « mère »... L'Opinion-Sports : Vous avez donc cédé ? Haj Jadir : Je connaissais tous les rouages des manipulateurs, je ne voulais pas lâcher mon club, j'ai voulu combattre ces braqueurs, j'ai même déposé des plaintes avec des noms et preuves à l'appui auprès du procureur, mais les membres du comité dont le président, son vice-président et l'avocat du club qui est également vice-président n'ont pas eu le courage de me soutenir et là j'ai compris que j'étais « seul » et que les « ennemis » de l'OCK étaient donc plus forts et terrifiaient nos dirigeants. Avant mon départ, j'ai expliqué au président Scadi tous les rouages de ces complots contre l'OCK et qu'il faut plus de vigilance pour sauver le club, mais.... L'Opinion-Sports : Quel constat faites vous de l'après cession de l'OCK du Groupe OCP aux « extras » ? Haj Jadir : La force de l'OCK était son sponsor OCP avec ses subventions stables, ses cadres compétents, ses infrastructures professionnelles et tous ses moyens logistiques. Le Groupe OCP était tellement impliqué dans l'élan de l'OCK qu'il avait envoyé une commission en France en 1994 pour une meilleure conception d'une école de formation de joueurs à l'instar des écoles européennes. L'Opinion-Sports : Votre diagnostic de la situation actuelle ? Haj Jadir : Aujourd'hui, la situation est confuse et embrouillée et les résultats parlent pour eux-mêmes puisque le club a échappé par miracle à la relégation sur fond de véritables guéguerres entre le comité et certains clans de supporters qui demandent le départ du président pour le forcer à se plier à leurs éternelles exigences pécuniaires et donc à acheter leur silence. L'Opinion-Sports : Le public khouribgui ? Haj Jadir : L'OCK a son vrai public, mais il préfère suivre son club chez lui ou au café car le stade est devenu invivable tellement ces fauteurs de troubles, encouragés par l'impunité, ont dépassé le tolérable en s'attaquant ouvertement et vulgairement à tous ! En général, je pense qu'il y a 3 catégories de public : les inconditionnels, les fauteurs de troubles à la solde des magouilleurs et ceux qui se sont retirés pour suivre le club de loin. L'Opinion-Sports : Un pour le public ? Haj Jadir : Il est indéniable que le public khouribgui aime son club, mais malheureusement cette minorité de « mercenaires » use de violence et sème le trouble pour arnaquer les présidents et même les entraineurs. Donc, j'appelle les vrais supporters à combattre les voyous du stade en remplissant les tribunes car il ne faut pas leur laisser champ libre à leurs agissements sans limites. J'aime mon OCK et je réitère mon appel pour le sauver des griffes des ennemis du club cher à tous les khouribguis !