Retrait du projet de loi sur l'avortement Le gouvernement conservateur espagnol a annoncé l'abandon de son projet de loi supprimant le droit à l'avortement, qui avait suscité la polémique jusqu'au sein du pouvoir, entraînant la démission du ministre de la Justice, Alberto Ruiz Gallardon, porteur du projet. Ce dernier, adopté en décembre dernier a été rejeté par l'opposition et par plusieurs ONGs. Ce projet de loi, adopté en décembre dernier par le gouvernement espagnol de droite, et qui modifie la précédente loi adoptée en 2010 par les socialistes, n'autorise l'avortement qu'en cas de danger prouvé pour la vie ou la santé physique ou psychologique de la femme, ou après un viol, tout en excluant les cas de malformation du foetus comme motif valable. La loi actuelle autorise l'avortement jusqu'à 14 semaines de grossesse pour toutes les femmes. Le nouveau projet de loi avait suscité plusieurs manifestations dans le pays dont la dernière a eu lieu dimanche dernier dans la capitale Madrid. Les femmes largement sous-représentées en Californie Les femmes en Californie sont largement sous-représentées à tous les niveaux de gouvernement, avec une proportion de moins de 30 pc des postes électifs aussi bien à l'échelle de l'État qu'au niveau local. Le Leadership California Institute révèle dans étude récente que la gent féminine ne représente que 25 pc des superviseurs des 58 comtés de l'Etat et 28 pc des membres des conseils des villes californiennes. Pire encore, 14 pc des villes de Californie ne comptent aucune femme au sein de leurs postes électifs. Les conseils scolaires n'échappent pas à la règle, mais avec une représentation comparativement plus forte de 47 pc du total des membres des 965 conseils que compte la Californie. La disparité est particulièrement appréciable à Los Angeles, où une seule femme siège au conseil de la ville sur un total de 16 membres. Une enquête rendue publique en mars dernier par le contrôleur de la ville de Los Angeles a fait état d'un écart flagrant entre les deux sexes au sein du gouvernement local de la métropole, à l'instar d'autres secteurs. D'après l'étude, les femmes représentent 47 pc des travailleurs de l'administration municipale, alors qu'elles ne sont que 19 pc du département de police, 3 pc de travailleurs du secteur de la construction, et seulement 2 pc de pompiers. Pour ce qui est de l'écart de rémunération, l'étude a précisé que les femmes employées par le gouvernement local ne perçoivent que 83 pc des salaires touchés par les hommes, une situation qui s'inscrit dans la tendance à l'échelle nationale. La participation des femmes est un facteur de succès des entreprises Les entreprises qui comptent des femmes au sein de leur conseil d'administration ou de leurs instances de direction affichent de meilleures performances, selon une étude publiée mardi par la banque helvétique Credit Suisse. Ces performances se retrouvent notamment au niveau de la valorisation en Bourse, du rendement des fonds propres ou encore des dividendes, selon cette enquête. Parmi les sociétés dont la capitalisation boursière dépasse 10 milliards de dollars, celles qui comptent au moins une femme au sein du conseil d'administration ont vu le cours de leur action afficher une performance supérieure de 5% entre début 2012 et juin 2014, et cela indépendamment du secteur d'activité. L'étude, qui a passé au crible 3.000 entreprises dans quarante pays et dans tous les grands secteurs économiques, a également mis en lumière que le rendement des fonds propres s'établissait en moyenne à 14,1% depuis 2005 pour les entreprises comptant au moins une femme au conseil d'administration, contre 11,2% pour les conseils composés exclusivement d'administrateurs masculins. Sur la même période, le ratio de distribution des dividendes se situait également en moyenne à 38%, contre 32% dans les entreprises où les femmes sont totalement absentes du conseil d'administration. Bien que ces résultats statistiques suggèrent que la diversité coïncide avec de meilleures performances, trouver le facteur explicatif reste une tâche difficile, ont toutefois reconnu les auteurs de l'étude. Le port du voile désormais libre dans les lycées en Turquie Le gouvernement islamo-conservateur turc a autorisé le port du voile islamique dans les lycées, a annoncé le Premier ministre, Ahmet Davutoglu, une mesure présentée pour élargir les "libertés" mais dénoncée par les laïcs. Le gouvernement du Parti de la justice et du développement (AKP, issu de la mouvance islamiste) a élargi les libertés dans tous les domaines et cette dernière mesure s'inscrit dans cette voie, a-t-il dit. L'opposition laïque au Parlement s'opposait avec véhémence à la libéralisation du foulard à l'école, estimant que cela nuira à la laïcité, principe constitutionnel en Turquie. Aux termes de la modification des règles imposées aux établissements scolaires, les étudiantes pourront désormais se voiler à partir de la première année du lycée, après le collège. Plusieurs syndicats d'enseignants se sont élevés contre la mesure. La grande majorité des épouses des dirigeants turcs portent le voile. Selon les sondages, près des deux tiers des femmes turques se voilent en Turquie, pays musulman mais officiellement laïque.