L'Institut national de Géophysique (ING), relevant du Centre national pour la recherche scientifique et technique (CNRST), a entrepris lors des dernières années des efforts visant la contribution à la mise en place d'un système d'alerte précoce contre les tsunamis, ce qui lui a permis d'enregistrer des avancées considérables en la matière, a indiqué mardi à Rabat, le responsable de la cellule d'alerte et de gestion des crises à l'ING, Abdelouahed Birouk. Des données historiques et scientifiques et des études de modélisation numérique démontrent que la Maroc n'est pas à l'abri des tsunamis, a souligné M. Birouk, à l'ouverture d'un atelier régional sur l'alerte aux tsunamis et l'intervention d'urgence pour l'atlantique Nord-Est, la Méditerranée et les mers adjacentes (NEAMTWS), faisant observer que la forte densité de population et le niveau élevé d'exposition le long des côtes peut accentuer l'impact dévastateur des tsunamis. Il a ajouté que la mise en œuvre d'un système d'alerte précoce contre les tsunamis, se fait en coordination avec les pays pionniers dans ce domaine, pour le partage en temps réel des données sismiques et des données sur le niveau de mer, précisant que l'ING est actuellement en train d'élargir son réseau national de surveillance sismique en créant de nouveaux marégraphes dotés d'équipements numériques de dernière génération. Dans ce sens, M. Birouk a fait savoir que deux nouveaux marégraphes à Agadir sur la côte atlantique et à Saidia sur la côte méditerranéenne verront le jour avant la fin de 2014, rappelant que l'ING et le centre JRC (Joint Research Center) de la Commission européenne dans le domaine des systèmes d'alerte précoce contre les tsunamis, viennent de signer un accord de coopération sur la recherche dans le domaine du risque Tsunami. Selon l'expert, cet accord permettra à l'ING de bénéficier d'une licence pour la mise en œuvre à l'Institut du Tsunami Analysis Tool (TAT), qui est un outil d'analyse en temps réel du risque dans l'Atlantique Nord et la Méditerranée et d'envoi d'alertes précoces. De son côté, le directeur général de l'Organisation islamique pour l'éducation, les sciences et la culture (ISESCO), Abdelaziz Ben Othman al-Touijri a affirmé dans une allocution lue en son nom, que les changements climatiques et les catastrophes naturelles qui en découlent constituent aujourd'hui, une source de préoccupation majeure, rappelant les efforts mis en œuvre par l'Isesco pour lutter contre les dégâts des catastrophes naturelles dans les pays islamiques. Cet atelier de deux jours, organisé par la commission intergouvernementale océanographique (COI) de l'UNESCO, en partenariat avec l'Isesco, le Bureau multipays de l'Unesco pour le Maghreb à Rabat et le CNRST, connait la participation de responsables gouvernementaux et d'experts des pays du Maghreb, en plus d'experts italiens, turcs, français et des représentants de l'Union Européenne.