Parmi les jihadistes partis d'Espagne vers la Syrie pour rejoindre le mouvement terroriste «Etat islamique en Irak et au Levant (EIIL)» figure le Marocain Mohamed Hamdouch, alias «Kokito», qui dirige une brigade de l'EIIL dans ce pays. C'est le journal espagnol «El Pais» qui rapportait dimanche l'information. Les services de police espagnols et d'autres services de renseignements européens ont pu identifier Mohamed Hamdouch, âgé de 28 ans, originaire de la localité de Fnideq, marié à une Espagnole, précise le journal, notant que ce jihadiste est apparu dans une vidéo exhibant une arme blanche devant les têtes coupées de cinq victimes tuées par les éléments de cette organisation terroriste. La publication relève sur son site web que l'épouse de Hamdouch, Asia Ahmed Mohamed, qui avait quitté le préside de Sebta à destination de la Syrie, l'avait rencontré dans les camps d'entraînement de l'EIIL dans la ville d'Al-Atarib. Lors de la cérémonie de célébration du mariage, «Kokito» a offert à Assia comme cadeau «une ceinture bourrée d'explosifs», ajoute le journal citant une source policière espagnole. Les deux époux «sont toujours en vie», précise la même source, notant qu'un des frères d'Assia, baptisé «El Esponja « (l'Eponge), qui avait été recruté par un réseau de jihadistes à Fnideq, a trouvé la mort dans des combats en Syrie. Le journal rapporte qu'avant de partir en Syrie, «Kokito» gérait un local de vente de vêtements et recrutait des volontaires dans la localité de Fnideq. Il a informé sa famille qu'il dirigeait une «brigade» (Katiba) de l'Etat islamique en Irak et au Levant et qu'il a été désigné comme «Membre du conseil islamique» de ce mouvement, ajoute la source policière, précisant que «Kokito» a été recruté par le jihadiste Mustafa Maya Amaya, âgé de 51 ans, qui avait été arrêté par la police espagnole en mars dernier à Melillia dans le cadre du démantèlement d'un réseau d'embrigadement et d'envoi de jihadistes en Syrie, en Libye et au Mali. Selon «El Pais», depuis 2012, ce réseau lié à Al-Qaida a pu envoyer, via Sebta et Fnideq, environ 70 personnes en Syrie, en majorité des Marocains. Parmi les neuf «Sebtis» qui ont pu rejoindre le Jihad dans ce pays, en premier le mouvement Al-Nousra et ensuite l'EIIL, six ont été tués dans des combats ou dans des opérations suicides, qui ont causé des centaines de victimes.