Le centre de conférences de la Faculté de Médecine et de Pharmacie a abrité récemment la 2ème Conférence sur « l'eau, recyclage et valorisation des déchets » organisée par le Groupe de Réflexion sur le Développement Durable (G.R.D.D) et l'Université S.M.B.A de Fès sous l'égide du ministère délégué à l'Environnement. L'événement procura l'intérêt d'universitaires, décideurs et opérateurs politiques et économiques du Maroc pour débattre du rôle que doit jouer l'université pour promouvoir le développement durable du pays. Entendre la mise en œuvre de moyens techniques, financiers, législatifs,..., pour préserver nos ressources hydriques. A savoir : les enjeux du recyclage de l'eau et des matériaux, valorisation des déchet alors que le raréfaction de l'eau contraint à des importations durablement coûteuses... 21 pays (sur les 25 prévus) ont pris part à cette manifestation d'envergure qui bénéficia du soutien de gros calibres : O.C.P, I.A.M-Fès, B.P Fès-Taza, Mairie de Fès, Conseil de région, etc. Un vibrant hommage marqua ce « happening » en la personne de l'ex-ministre Pr Najib Zérouali - champion du développement durable - doublé d'un médecin, militant, pédagogue... Plusieurs interventions ont animé ce congrès de la part d'experts en la matière : ex-ministres, chefs d'entreprises, associations ou groupements professionnels... Des réponses techniques et législatives ont été évoqués à moult questions soulevées lors des travaux donnant lieu à nombre de recommandations dont les plus importantes : - « Nécessité de réorganiser la filière de collecte des déchets recyclables ; - Reconnaissance du « chineur » avec un statut légal pour son rôle incontournable ; - Réduction du nombre d'intermédiaires pour ménager la valeur ajoutée ; - Industrialisation du secteur : presses à balles industrielles (100 kg) pour un stockage optimisé ; - Optimisation du transport après industrialisation (coût divisé par 10...) - Ramassage plus consistant par tournée avec matériel moderne ; - Tri sélectif par les ménages, - Création d'une douane scientifique pour repérer les produits nocifs et collaboration avec universités, laboratoires, gendarmerie, sûreté nationale, etc., gare aux produits radioactifs ; - Activer la mise en place de normes marocaines ; - Création d'une sur les produits non-biodégradables ; - Protection de la ferraille locale et les produits de recyclage (pâte à papier, etc.) - Réduire la production de déchets, surtout leur humidité ; - Mise en place d'une instance dédiée à la gestion et valorisation des déchets solides : d'où gains énormes et protection d'environnement ; - Inciter l'université à la formation de décideurs dans le secteur du développement durable afin de proposer solutions à entreprises, collectivités territoriales et société en général. Il s'agit d'anticiper les changements et s'engager dans une politique de qualité ; - Confier l'organisation des activités de recherche aux départements concernés laissant au ministère de l'Enseignement Supérieur l'évaluation des différentes actions ; - Nouer un partenariat durable entre ministère et « G.R.D.D » visant des solutions adaptées à notre pays dans ce domaine ; - Encourager l'investissement dans un secteur créateur de richesses et d'emplois (incitations fiscales, octroi de terrains, accompagnement) ; - Faire face aux changements climatiques, au gaspillage et pollution à travers des mesures urgentes dont l'application de la loi sur l'eau ; - Lutte contre envasement et évaporation des eaux des barrages ; - Mise en place de régies de distribution de l'eau dans le secteur agricole pour une économie d'eau à travers tarifications par tranches de consommation ; - Encourager le recyclage des eaux dans l'industrie et lutter contre les fuites dans les réseaux urbains ; - Revoir les cultures à grande consommation d'eau sachant que l'agriculture absorbe 90% de la consommation totale du pays et notamment la filière du sucre – un véritable gouffre sans fond. - Evaluer l'impact de la pollution sur les milieux récepteurs et déterminer nature et débit de chaque pollution ; - Appliquer le principe de « pollueur-payeur » ; - Regrouper les pollueurs d'un même secteur géographiquement pour faciliter la mise en place de stations de traitement communes ; - Impliquer l'entreprise dans les efforts de recherche dans les domaines de traitement et de prévention de la pollution des eaux ; - Interdire els prélèvements illégaux de l'eau et tous gaspillages d'eau qui défient les normes de pays riches en eaux. - Engager des partenariats avec villes, ONG et universités de pays développés pour tirer profits de leurs expériences en la matière ; - Entretenir les débats à travers tables rondes et ateliers de formation et sensibilisation d'ici la 3ème édition de «ERVD » prévue en avril 2016 ». Last but not least : Les congressistes n'ont pas omis le rôle des média nationaux pour relayer ces précieuses recommandations vers les intéressés dont ministère de tutelle et autres partenaires de « G.R.D.D » et « ERVD 2 » ! Voilà qui est fait Messieurs !