Décidemment, rien ne semble aller pour les exportations des fruits et légumes marocains. D'abord il y a eu les modifications récentes des conditions d'accès des fruits et légumes extra-communautaires au marché européen. Modifications qui ont provoqué le tollé que l'on sait et que malgré qu'on ait annoncé un compromis abouti entre Rabat et Bruxelles, cela ne semble pas satisfaire des agriculteurs marocains qui ont décidé de porter plainte devant la Cour de justice de l'UE pour demander l'annulation de l'acte délégué. Obtiendront-ils gain de cause ? Cela reste à voir. N'empêche qu'en décidant d'aller au devant de la CJUE, -alors que M. Akhennouch a informé dernièrement le conseil du gouvernement qu'une des pistes proposées par les négociateurs marocains a été finalement retenue par la partie européenne-, les gens de la FIFEL veulent-ils montrer qu'ils ne sont pas concernés par ce compromis maroco-communautaire considéré par le ministre de l'agriculture et de la pêche maritime comme une solution équilibrée qui préserve les intérêts et acquis des exportateurs agricoles marocains? Si c'est le cas, pourquoi aller alors à la CJUE ? A moins que la proposition retenue par Bruxelles n'ait pas été présentée par les professionnels. Mais les déboires des produits agricoles marocains à l'export ne s'arrêtent pas à la tomate destinée au marché communautaire. On vient d'apprendre que les autorités russes ont interdit l'accès au port de saint Petersburg de plusieurs lots de pomme-de-terre marocaine, 500 Tonnes pour être précis que les autorités russes ont renvoyés à l'expéditeur. L'information a été rapportée par lemag.ma qui cite un site néerlandais, le Fresh plaza qui se réfère à un autre site russe. D'après ces trois relais le rejet de la pomme-de-terre marocaine se justifie par son infection d'un vers-parasite qui provoque des retards de croissance, des dégâts aux racines ainsi qu'une sénescence précoce des plantes, le tout pouvant engendrer une baisse de rendement jusqu'à 60%. De par les dégâts que peut provoquer ce ver parasite on en déduit qu'il s'agit là de pomme de terre destinée à la semence et non à la consommation. Voilà un lot avarié parti du et retourné au Maroc et n'était-ce le site d'information russe relayé par son confrère hollandais on n'en saurait rien puisque personne ici au Maroc n'a pipé mot de l'affaire. Même après que l'information ait été reprise le 26 juin dernier par un site marocain, aucun commentaire, ni affirmatif encore moins infirmatif, n'a été émis par aucun responsable que ce soit. Car cela suscite plusieurs interrogations D'abord si les semences de pomme de terre exportées (et rejetées) sont contaminées, qu'en est-il des semences destinées à la production locale ? L'autre interrogation qui s'impose concerne la destinée de ces 500 tonnes de semences rejetées par les autorités russes. Qu'adviendra-t-il de ce lot ?