Depuis qu'une visite inopinée lui a avait fait découvrir le charme du Maroc et sa légendaire hospitalité, il en est tombé follement amoureux, au point d'y élire domicile, ne se souciant guère des charges, et des contraintes d'incessants déplacement à son pays natal, l'Italie. Il, c'est Fabrizio Nonis, la star des émissions culinaires télévisuelles où il règne en maître absolu sur plusieurs chaînes à la diffusion internationale telles Sky, Alice, Marcopolo, TG5 et Gusto (voir l'opinion en date du 18 / 12/ 2012). Cette semaine, il a franchi le pas avec l'ouverture d'une académie dédiée aux échanges maroco- italiens en matière de gastronomie en présence des représentants des autorités italiennes et marocaines au cours d'une somptueuse soirée de rêve et dans un palais de rêve en l'occurrence le Palais El Miria. Si les caméras de nos chaînes ont fait défaut, il n'en était pas de même pour ses homologues de la grande botte qui ont filmé la soirée de bout en bout, se bousculant avec les paparazzis. L'Opinion qui était de la fête, ébloui par l'enthousiasme qui anime cet italien épris jusqu'à la moelle du Maroc et de son Roi dont il ne tarit d'éloges quant à sa clairvoyance, sa perspicacité et la subtilité de ses prises de décisions qui devancent les événements, notre journal disons-nous, a saisi l'occasion en approchant deux personnages clés parmi les acteurs des autorités italiennes, en vue de connaître les objectifs recherchés à travers l'ouverture de cette académie de l'art culinaire. Il s'agit de MM Gian Angelo Bellati, secrétaire général des Chambres du Commerce et de l'industrie, pendant longtemps en service à l'Union Européenne et Dott Claudio De Donatis, directeur de la promotion du tourisme dans la région de Vénétie, tous deux délégués par le ministre italien du tourisme de Veneto Mr Marino Finozzi à cet événement. Pour le premier qui vient pour la 1ère fois au Maroc, il a été fasciné non seulement par la beauté du Maroc et la spontanéité de ses habitants mais surtout par la sécurité où il baigne, une si précieuse denrée qu'on trouve de nos jours rarement dans d'autres pays. Personnellement dit-il, je ne manquerai pas de prêcher en mon âme et conscience l'investissement au Maroc et plus particulièrement à Marrakech. On me parlera pas des lourdeurs administratives et des perpétuels aléas de la bureaucratie, j'en conviens, mais il faut reconnaître que c'est un mal que l'on rencontre partout, encore que là, vous pouvez vous prévaloir du guichet unique qui est censé faciliter la tâche aux promoteurs. S'agissant de l'ouverture de cette académie qui permettra les échanges entre nos deux pays à travers des stages dans les deux sens, elle doit constituer un pont devant mener à une coopération plus pointue dans divers domaines entre les régions de la Vénétie et celle de Marrakech et partant entre leurs deux chambres du Commerce et de l'Industrie. Pour sa part, Claudio De Donatis qui connaît assez le Maroc, estime que les 2 régions peuvent être complétementaires surtout que leurs chefs lieux Venise et Marrakech sont de notoriété mondiale. Nous espérons, dit-il, que cette académie soit un multiplicateur dans la mesure où elle permettra de dépasser les échanges en matière de gastronomie pour s'étendre à tout ce qui touche la culture au sens large du terme en passant bien sûr par le vecteur de l'industrie du tourisme qui constitue le tissu idéal de coopération. "J'ai eu tout le temps de connaître le Maroc et surtout Marrakech, nous a-t-il déclaré, et je peux vous dire sans complaisance que c'est un pays merveilleux avec un monarque merveilleux et que la bonté et la spontanéité de ses habitants à elles seules sont un gage d'assurance et d'attractivité pour les éventuels investisseurs. Nous comptons œuvrer dans ce sens à travers l'ouverture de cette académie".