Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.
Révélés par Marino Fmozzi, ministre italien du Tourisme de Veneto (Venise et Régions) Les dessous de l'échec d'un protocole de coopération avec Marrakech
La région de Veneto est pour l'Italie ce que son homologue de Marrakech est pour le Maroc. Sa locomotive touristique pour ainsi dire. A elle seule, elle a drainé en 2012 près de 2 millions de visiteurs et enregistré 4 millions de nuitées. C'est qu'elle abrite 7 des grandes villes les plus éminemment cotées en termes touristiques comme Venise, Padoi, Bellesio, Vérone, Trévise, Vicensa et Rovigo, ce qui lui vaut le statut de la 1ère région touristique de la République Italienne. Avec ses 4000 structures hôtelières classées dont les 3 plus prestigieuses unités de Starwood Hôtels et Ressorts à savoir le Danieli, le Gritti Palace et Europa Virgine qui font rêver de leurs luxe et confort les plus grandes stars et plus influents présidents de la planète, elle s'impose comme étant la destination privilégiée des jets sets en mal d'évasion culturelle et spirituelle. Ne dit-on pas «voir Venise et Mourir !». Avec des atouts autrement attrayants et attractifs, la Région de Marrakech ne démérite pas et peut légitimement se positionner en sérieuse alliée, compte tenu de la place prépondérante qu'elle occupe désormais à la faveur de la beauté de ses divers paysages et la richesse de son patrimoine culturel. C'est pour ces raisons qu'il a été convenu entre les présidents des deux régions, en l'occurrence Hamid Narjisse et Luca Zaia agissant en sa qualité de président muni de l'autorisation avec délibération N° 910 en date du 05 juillet 2011, la signature d'un protocole d'accord d'entente et de coopération. Ce qui fut fait à Venise en date du 07 février 2012. Depuis la cérémonie qui avait en grande pompe couronné le dit accord, en présence d'un parterre de plus de 30 journalistes et une kyrielle de cameramen, on n'en a rien vu venir. Bien entendu, on ne peut que s'interroger sur la ou les raisons de la mort, à la naissance, de cet important projet de coopération. Nous nous sommes alors rendus sur place, à l'administration même de la Région de Veneto où fut signé le protocole d'accord en question et avons contacté le ministre du tourisme de la Région, Mr Marino Fmozzi et le signataire du document d'entente qui nous en ont soumis une copie avec un air de désolation manifeste. «C'est regrettable, assène le ministre, que ce document n'eut pu aboutir car nous aurions réalisé en commun un très bon chemin en matière de coopération pour le développement économique de nos deux régions qui, d'ailleurs, disposent d'atouts complémentaires». Et d'ajouter: «je peux vous affirmer que nous continuons à nous intéresser à la Région de Marrakech et que nous avons l'impression que, de son côté, Marrakech nous tourne le dos. Cela étant, nous sommes toujours disposés à relancer la machine». De retour à Marrakech, nous avons aussitôt demandé rendez-vous à Hamid Narjiss, président de la Région Marrakech-Tensift-Al Haouz à l'époque et, à ce titre, signataire du dit protocole d'accord qui a bien voulu nous répondre avec la disponibilité et l'esprit d'ouverture que nous lui connaissons. Celui-ci estime qu'il avait nourri beaucoup d'espoir quant à la conclusion de cet acte de mariage qu'il comptait promouvoir intelligemment et exploité à bon escient à la faveur des 2 régions bien, précise t-il, qu'il ressente une certaine allergie à ce genre de protocoles de façade qui ne vont pas souvent au-delà de simples spots publicitaires et de rencontres amicales avec tout ce que cela occasionne de frais des réceptions mondaines qui s'en suivent, sans rien de concret. Vous n'avez, ajouta-t-il, qu'à voir le nombre de jumelages restés sans suite, conclus entre Marrakech et d'autres villes étrangères pour en savoir plus. «Pour autant, continua-t-il, cela ne m'a aucunement empêché de relancer les responsables de la Région de Veneto, tantôt par des coups de fil, tantôt par mails et très souvent par écrits. A chaque fois, ils préfèrent remettre la date proposée pour leur arrivée à plus tard. De guerre lasse et après plusieurs tentations avortées, j'ai dû me résigner dans l'attente. Malheureusement quelques mois après, j'ai démissionné de mon poste de président de la Région. Je ne saurai vous en dire plus sur ce qui s'est passé après mon départ. Je vous en remercie pour m'avoir interroger à ce propos et ne pas vous fier à leur seule version». Ainsi donc, nous constatons qu'il existe 2 sons de cloche diffèrents. La question maintenant que nous devons nous poser est celle de l'absence d'une politique de continuité qui doit normalement être de mise. A ce que nous sachions, le nouveau président de la Région, Ahmed Touizi, investi de ce pouvoir le 19 septembre 2012, c'est-à-dire 7 mois après la signature du protocole, appartient bel et bien au même Parti politique que son prédécesseur, le PAM. Ne pourrait-il pas remettre la machine en marche, d'autant que le côté italien n'attend, si l'on croit à sa confession, qu'un signal de rappel pour dépoussiérer l'acte du protocole d'accord et le remettre au goût du jour ? Nous ne saurons que nous réjouir de l'aboutissement d'un pareil accord de coopération qui, à n'en pas douter, apportera un plus aux deux régions, Veneto et Marrakech en particulier, et aux deux pays amis l'Italie et le Maroc en général. Puisse cet appel du cœur et de la raison trouver un écho favorable auprès des présidents des deux régions.