L'Usine de Tanger est entrée dans la phase de la performance avec pour objectif de figurer avant un an dans le top 10 mondial des sites Renault Nissan, a affirmé le Directeur du site Paul Carvalho. «Après la phase 1, celle de la construction du site, puis la phase 2, celle du lancement, nous achevons la troisième phase : la montée en cadence. Nous sommes même entrés depuis octobre 2013 dans une quatrième phase : la performance», a indiqué le patron de l'Usine Renault Tanger dans un entretien publié lundi sur le site de l'hebdomadaire français «L'usine Nouvelle». Le lancement de projet était «un challenge humain et technique inédit», a-t-il dit, soulignant que le pari a été réussi d'autant plus que «chez Renault, jamais un projet greenfield de cette envergure n'a été mené aussi vite». M. Carvalho a également expliqué que «l'objectif est d'atteindre, d'ici mi-2015, le niveau des meilleures usines du groupe sur les critères clés : qualité, coût, délais et ressources humaines», notant que «les gènes de l'usine le permettent». L'histoire commence pour l'Usine de Tanger, s'est-il réjoui, faisant remarquer que «chacun sent bien l'énorme potentiel qu'elle recèle avec notamment des salariés bien formés». Il a, d'autre part, insisté sur l'importance de montrer au groupe Renault-Nissan que «l'engagement au Maroc est un bon choix, «c'est-à-dire fabriquer la qualité voulue du premier coup et à moindre coût chaque jour». Il s'agit de «baisser les coûts et produire au même prix, ou moins cher, que Pitesti en Roumanie, Bursa en Turquie ou Novo Mesto en Slovénie», a ajouté le patron de Renault Tanger. Evoquant la production de l'Usine, M. Carvalho a affirmé qu'à l'ouverture du site jusqu'à la fin de l'année en cours, un cumul de 350.000 véhicules, dont 200.000 pour la seule année 2014 seront fabriqués, notant que le groupe a trouvé au Maroc le personnel «prêt à s'investir». L'autre ambition de l'Usine, a-t-il poursuivi, est de déployer du personnel marocain pour l'encadrement, rappelant qu'»au départ 100 pc du comité direction était composé d'expatriés, chacun étant secondé par un numéro deux marocain», alors qu'»aujourd'hui, plus de la moitié du comité de direction est marocain et tous les n 2 le sont». Il s'agit d'»une usine marocaine, avec des Marocains, pour du «made in Morocco» et dont deux produits sur trois ne sont fabriqués qu'au Maroc et nulle part ailleurs dans le monde», a-t-il insisté. Pour ce qui est du Centre de formation géré par Renault et qui jouxte l'usine, M. Carvalho a fait savoir qu'il dispense désormais des formations approfondissant les compétences de base, notamment pour les opérateurs, soulignant que «la magie d'une usine neuve, c'est que la mine de progrès est énorme». «Ce centre a parfaitement rempli sa mission initiale : former tout le personnel», s'est-il réjoui, indiquant que le processus de son ouverture à d'autres industriels dont les fournisseurs a été accéléré.