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Le stress dans tous ses états : Première cause de handicap au travail dans le monde à l'horizon 2020
Publié dans L'opinion le 13 - 06 - 2014

Le stress est un mot courant, signifiant étymologiquement un état de malaise et d'oppression psychologique. Il est souvent évoqué dans les discussions par ceux qui sont contraints de vivre une tension continuelle à cause des charges et responsabilités professionnelles et familiales qui leur incombent. On parle plus banalement de stress à cause des difficultés énormes de se déplacer quotidiennement pour aller au travail dans la ville où la circulation est engorgée de manière infernale avec les interminables bouchons, la pollution, la surcharge des transports publics etc.
On évoque communément le stress pour des couples qui travaillent et qui doivent passer une bonne partie du temps dans les déplacements à travers la ville pour aller au travail et transporter les enfants vers l'école. On parle peu du stress des ouvriers et petits employés surendettés qui suent sang et eau pour un salaire de misère en déphasage criant avec les nécessités élémentaires de la vie.
On évoque volontiers le stress quand on a des difficultés dans le travail, des problèmes relationnels avec les collègues quand règne une ambiance étouffante d'animosité ou quand les charges et les responsabilités sont trop lourdes au point qu'on est surmené etc. Il y aurait relation de cause à effet entre le stress et l'addiction aux médicaments et drogues antidépresseurs, alcool...
Mais le stress est une notion qui englobe de vastes catégories et diverses situations sociales, car il y a aussi le stress des chômeurs en quête de travail dans une société où il n'y en aurait que pour les pistonnés et les salariés fantômes, il y a le stress des femmes au foyer, celui des femmes harcelées, le stress des surendettés, des étudiants préparant l'examen, le stress des stagiaires cherchant à donner leurs preuves dans la perspective d'un hypothétique emploi etc.
On parle aussi de stress pour des animaux et des plantes. Ainsi le stress hydrique pour les forêts naturelles quand la sécheresse s'installe et que les cultures sous serre, pour l'exportation des produits agricoles vers les pays nantis, pompent inexorablement et sans compter les nappes phréatiques etc.
Mais le stress, au-delà des représentations familières qu'on peut s'en faire, est beaucoup plus complexe et ses incidences sur la vie de tous les jours sont incalculables. Ce ne serait rien de moins que l'un des fléaux du monde moderne qui sera à l'horizon 2020, soit dans quelques cinq ans tout au plus, la première cause de handicap au travail et en 2030 la première cause de mortalité dans le monde d'après l'OMS.
Le monde moderne est trop soucieux de croissance, de productivité matérielle, de concurrence, de compétitivité, pour s'inquiéter de la qualité de vie et du fait que tout travail devrait être, selon toute logique, orienté pour le bien-être des vivants.
Toutefois, si d'un côté on peut affronter le stress plus ou moins en s'adaptant, avec des réaménagements continuels dont chacun serait un tour de force, il y a de l'autre côté le cumul du stress. C'est dans le cas où plusieurs situations de stress s'acharnent en même temps sur la même personne, au point de la mettre à bout. Ce qui peut engendrer des situations dramatiques comme la dépression, laquelle entraîne des souffrances psychiques et l'incapacité de travailler. D'où une crise prolongée qui peut déborder sur la famille du stressé, voire dégénérer en une maladie mentale ou entraîner le suicide.
Mais le stress n'est pas toujours négatif, loin s'en faut. Il y a en effet un stress qui résulte du fait qu'on cherche à se dépasser, en travaillant plus, en se surmenant pour aller au-delà des limites ordinaires de l'endurance et réaliser des choses belles, de l'ordre de la création ou de l'invention loin des sentiers battus. Là, si on se brûle par une espèce de consomption suicidaire, si on se bousille la santé par le manque de sommeil chronique, c'est pour atteindre des objectifs bien déterminés, ce qui ne peut l'être autrement. Contrairement au stress subi, il s'agit là d'un stress assumé de plein gré et de manière bien réfléchie.
Malheureusement, c'est le stress subi à son corps défendant qui reste le plus important en termes de fréquences. Malgré cette prépondérance, généralement on n'accorde pas d'importance au stress et ses conséquences négatives. Pourtant il serait à l'origine de plusieurs maladies graves. Certains spécialistes estiment que 70% de certaines maladies graves peuvent être causées ou favorisées par le stress comme l'hypertension et autres maladies cardiovasculaires parfois mortelles. Il serait de plus à l'origine d'un grand nombre d'accidents de travail du fait du relâchement de l'attention qu'il peut engendrer. Selon le Bureau International du Travail les pertes de qualité, l'absentéisme et les rotations de l'emploi causés par le stress équivalent entre 3 et 4% du PIB des pays développés. Selon l'Organisation Mondiale de la Santé les 50% à 60% des jours de travail perdus en Europe sont dus au facteur stress. On parle beaucoup du stress ailleurs mais qu'en est-il pour le Maroc ? Peu d'enquêtes en font mention. Il n'empêche que des entreprises marocaines s'intéressent au phénomène comme un facteur déterminant au niveau économique et social. De quoi peut-être œuvrer à l'avenir pour l'idée de conciliation entre les enjeux économiques de l'entreprise soucieuse de rentabilité, compétitivité d'une part et le respect du droit inaliénable des travailleurs à des conditions de travail garantissant dignité et bien-être psychologique d'autre part.
Dans l'univers du stress au Maroc, une expérience qui est loin d'être banale a été vécue par deux psychologues marocaines et a été transformée en un travail qui fera parler de lui. Il s'agit de Souad Filal psychosociologue et de sa fille Ghita Filal psychologue du travail. C'est à partir d'une situation de cumul de stress et de lutte contre la dépression que les deux psychologues en arrivent à concevoir une méthode visant à «piloter le stress au lieu de le subir». C'est l'objet de leur ouvrage «Stressé ? Sors ton Joker, ou la pleine conscience de notre génie intérieur» éditions De Boeck (Lire entretien ci-contre). Les deux psychologues, partant du vécu, de l'observation empirique et des travaux d'un séminaire organisé depuis des années au sein d'entreprises marocaines, décrivent les clefs de l'auo-guérision du stress et de la dépression qui en découle avec au final un message d'espoir pour tous ceux qui souffrent. Ce message révèle que le mal n'est pas une fatalité et qu'on peut en guérir pourvu qu'on tire profit des forces de guérison qui se trouvent en nous.


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