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Les familles des victimes des évènements de Gdim Izik interpellent Navi Pillay : Dualité des standards dans le traitement de leur dossier par les instances internationales
Les familles et amis des victimes des évènements de Gdim Izik ont attiré l'attention de la Haut commissaire des Nations Unis aux droits de l'Homme, Navi Pillay, sur la dualité des standards dans le traitement de ce dossier par les instances internationales, notamment onusiennes des droits de l'Homme. "Nous, Coordination des familles et amis des victimes des évènements de Gdim lzik, nous nous adressons à vous pour attirer votre attention sur la partialité des organes des Nations Unies chargés des droits de l'Homme et leur double standard dans le traitement du dossier des onze victimes de nos proches, toutes membres de la police et de la protection civile, qui ont été tuées lors du démantèlement pacifique du camp de Gdim lzik", lit-on dans une lettre adressée par la Coordination à la responsable onusienne. "Le démantèlement s'était fait sans armes conformément à la décision du Procureur général", souligne la Coordination des familles et amis des victimes des évènements de Gdim lzik, ajoutant qu'"en intervenant sans armes, les forces de l'ordre et de la protection civile, parmi lesquelles nos proches, ont été surpris par l'attaque armée d'un groupe d'individus parmi les manifestants". "Battus à mort, nos victimes ont aussi, été égorgées, mutilées et leurs dépouilles souillées", déplore-t-elle. La Coordination a également réitéré sa "condamnation des tentatives par les accusés, et par les associations et les organisations qui en sont solidaires, de parvenir par tous les moyens à politiser le dossier et le détourner de sa nature criminelle et pénale pour en faire un dossier politique". "Parce qu'il s'agit d'atteinte au droit à la vie, nos proches ayant été assassinés de manière barbare, nous n'acceptons aucune surenchère qui inverserait les rôles entre les victimes et les accusés de ces crimes", a-t-elle souligné. "Notre déception quant au fait que vos rapports, recommandations et résolutions ne mentionnent aucunement les droits des victimes parmi nos proches assassinés. En revanche, vos actions et communications vont unilatéralement dans le sens de la défense des accusés, au mépris du droit à la vie de nos victimes, et ce malgré notre correspondance adressée à vous en personne en date du 15 mars 2013", ajoutent les familles des victimes des évènements de Gdim Izik à l'adresse de la responsable onusienne. La coordination exprime par la même occasion son refus de "l'exploitation des questions des droits de l'Homme pour des fins politiques liées au conflit sur la région du Sahara. Une exploitation qui ne cesse de nous surprendre avec les nouvelles déclarations dans lesquelles certains détenus prétendent avoir subi des actes de tortures pendant la phase d'instruction, alors que ces même accusés avaient auparavant nié cela pendant les audiences du procès dont nous avons été témoins et observateurs". Les familles des victimes font également part dans cette lettre de leur ferme volonté à défendre leur droit à la justice et à l'équité, car, disent-ils, "nous sommes bien la partie inaudible dans ce procès devant le tribunal militaire, nous les proches et ayants droit des victimes assassinées. Cela alors que la voix des accusés et de leur défense a couvert plus de 10 jours d'audiences. Nous sommes la partie la plus lésée par la présentation du dossier devant le tribunal militaire". "C'est pourquoi nous sommes enthousiastes pour la réforme du code de la justice militaire qui permettra à nos victimes de se constituer partie civile et de faire entendre leur voix, de même qu'elle permettra aux détenus de bénéficier des mêmes garanties du procès équitable", ont-ils conclu.