Maintenant que les matches de notre championnat sont terminés, à 2 ou 3 matches près mais ceux là comptent pour beurre, on peut bien dire que le pire, a encore une fois, été évité. Le pire ? Mais de quoi parle-t-on ? Tout simplement du fait qu'un jour, quelqu'un apportera la preuve que, tout autour du foot, il y a un tas de margoulins qui proposent leurs services pour arranger les résultats, ça veut dire favoriser un titre ou éviter un relégation. Tous les présidents de clubs ont été touchés, côtoyés, sollicités – certains – beaucoup – ont cédé, d'autres ont hésité et puis se sont dits « après tout, pourquoi pas, du moment que tout le monde le fait, alors pourquoi pas moi ? ». La semaine qui vient de s'écouler avec ses matches « choc » a été terrible pour beaucoup. Les portables ont chauffé, les chèques ont été tirés. Désormais les résultats sont enregistrés, celui-ci est champion, ceux là sont relégués. Et la vie continue sans que la vérité n'ait eu le moyen de triompher sur le mensonge et le sérieux sur la combine. Qu'y faire ? Pas grand chose hélas surtout quand ceux qui sont chargés de juger et contrôler participent, eux aussi, à la contrefaçon. La triche est devenue par la force de l'habitude, une seconde nature de notre football. Y en a même qui en vivent très bien. Et ce matin, peut-être, ils sont en train de rigoler et de se féliciter de leur impunité, en pensant à la saison prochaine où les affaires reprendront. Bonnes vacances, alors, à tous ceux dont la mauvaise conscience ne les empêche pas de dormir. Quant aux autres, ceux qui se font avoir, on leur dira de ne pas être trop tristes. Un jour ça changera, un jour ça ira mieux. Fatalement. On ne l'a jamais fait et c'est dommage. Et le faire de manière scientifique pas avec une simple discussion de café, non un vrai discours, un vrai rapport avec des « stats », des analyses techniques, des références, en un mot avec du vécu, et donc de l'expérience. Alors là on saurait vraiment le fin mot de l'histoire. De quoi parle-t-on ? Et bien du match de vendredi dernier Maroc- Mozambique : 4-0. Un score catastrophique si jamais il nous aveuglait en le prenant pour argent comptant. Mais c'était qui cette équipe du Mozambique ? Elle n'était pas au courant qu'elle avait un match à disputer ? Et qu'un match de football, même s'il est amical, doit tout de même être joué avec des critères techniques et physiques et non pas en bermuda et la tête ailleurs. Quels enseignements ont pu tirer Zaki et ses adjoints de ce non match absolu joué à deux à l'heure ? Tenez, si on demandait à Madih, Amri, Fathi Jamal, Fakhir, Moumen, Naciri, Sellami bref, à tous les coaches qui ont approché les Lions de l'Atlas ce qu'ils pensent du match de ce vendredi soir ? Et n'oublions pas que par le passé on a souvent gagné en matches amicaux par des scores flatteurs (Maroc-Hollande : 4-0, Maroc-Belgique : 4-0, Maroc-Sénégal 3-0 et 2-0). Ça n'a pas empêché les défaites et désillusions de la CAN. Alors soyons sérieux ou pour le moins réalistes et restons calmes en attendant la minute de vérité. Celle qui sonnera à l'heure de la CAN 2015. Pas avant et ce quelque soient les matches gagnés (ou perdus) en préparation On dit ça pour rappeler à celui qui a déclaré que l'on va gagner la CAN 2015, de ne pas croire encore plus à cette illusion après le dessin- animé qui a servi de match amical au Portugal, vendredi dernier. «La Décima » c'est le titre sur toute la page de « MARCA » le quotidien sportif pro Réal dans son édition d'hier, édition spéciale avec 40 pages à la gloire des héros de Ronaldo. La gloire ? Et dire que tout cela n'a tenu qu'à une minute, celle qu' a ajoutée l'arbitre au retard et où le Réal a pu égaliser. A 60 secondes près, l'Histoire aurait été différente. Quant à Mister Ronaldo qui commence à devenir un peu lourdingue à force de montrer ses muscles, il va falloir qu'il offre une montre de luxe ou une de ses Ferrari à l'arbitre parce que ce dernier lui a fait un cadeau en lui accordant le pénalty du 4ème but, augmentant ainsi les records du Ballon d'Or. Ah le foot, le foot, tout le monde l'adore, mais lui se f... de tout le monde, en faisant pleurer de chagrin les uns et délirer de joie les autres. Et ce ne sont pas toujours les plus méritants qui gagnent. Bof... bravo quand même, puisque c'est comme ça. La presse française, qui s'y connaît en chauvinisme nous rappelle que 3 (trois) Français étaient là pour la « Décima », Zidane, Varrane et Benzema. On en est que plus triste que l'Atlético, qui aurait fait un beau vainqueur vu sa saison, ait perdu. S'il avait gagné on aurait félicité Bounou du Wydad et gardien remplaçant à l'Atlético Madrid. Sans oublier feu Larbi Ben M'Barek dont l'Atlético de Madrid continue d'honorer la mémoire, chaque saison, et qui a observé une minute de silence le jour où la mort de la « Perle Noire » avait été annoncée. Mais enfin, bravo à l'Atlético, à ses supporters et à son coach restés dignes et fiers malgré la déception. Quant au Réal, et bien, le foot c'est comme la finance et la banque, il ne prête qu'aux riches. Et Platini et son soit disant Fair Play financier, peut aller se rhabiller. Ce matin chaque joueur du Réal est plus riche de 400,000 euros (4.500.000 dirhams). C'est la prime versée par le président madrilène. Multipliez par le nombre de joueurs, les coaches et le reste et vous verrez la somme astronomique que dépensera un club qui est déjà lourdement endetté (600 millions d'euros au dernier contrôle). Mais allez, vous savez ce qu'on dit, il n'y a que les pauvres qui comptent.