Après avoir observé un arrêt de travail de 48 heures, le 7 et le 8 mai, plus de 5000 mille administrateurs de la Fonction publique et des collectivités locales, venant des quatre coins du Maroc, ont manifesté, samedi, le 10 mai, à Rabat, leur colère contre le mépris cynique de l'actuel président du gouvernement, Mr Abdelilah Benkirane, vis-à-vis de leurs justes revendications. Ces administrateurs, assurant la réalisation des missions de l'État et des collectivités territoriales, revendiquent, tout simplement, l'établissement d'une équité salariale entre les différentes catégories des fonctionnaires de même niveau universitaire ou à compétence égale. Ils revendiquent aussi la valorisation de leur statut juridique. Celui-ci, déplorent-ils, serait fondé sur une discrimination absurde, aggravée par la politique de l'exécutif actuel. En effet, même s'ils œuvrent côte à côte et qu'ils réalisent les mêmes tâches, les administrateurs, soient-ils des Docteurs, touchent des salaires nettement moins importants que ceux de leurs collègues du statut d'ingénieur. L'autre revendication de ces hauts cadres concerne la lutte contre la corruption qui sévit, de plus en plus, dans plusieurs services publics de l'Etat, et qui entrave dramatiquement le développement du pays. Enfin, faut-il encore le rappeler, que ce mouvement de grogne, qui prend de plus en plus d'ampleur dans les différentes administrations publiques marocaines dans tout le Maroc a été initié et amorcé par des administrateurs « écolos » de l'actuel ministère délégué chargé de l'environnement, il y a de cela quelques années.