Le Conseil économique, social et environnemental (CESE) recommande une mise en œuvre plus coordonnée et convergente des stratégies sectorielles afin de contribuer à l'amélioration de la balance commerciale. Dans un rapport sur «la cohérence des stratégies sectorielles et accords de libre-échange», adopté à l'unanimité, jeudi à Rabat, à l'occasion de sa 37è Assemblée générale ordinaire sous la présidence de son président Nizar Baraka, le CESE, en rappelant que le Maroc est signataire d'accords de libre-échange (ALE) avec 55 pays, offrant un marché potentiel de plus d'un milliard de consommateurs, souligne que le Royaume enregistre un déficit commercial avec tous les pays avec lesquels il dispose d'ALE, à l'exception de la zone de l'Association européenne de libre-échange, reflétant le déficit de compétitivité des exportations marocaines. Partant de ce constat, le Conseil a procédé à l'examen des facteurs qui empêchent la réalisation du plein potentiel des stratégies sectorielles et des accords de libre-échange au niveau des dispositifs de gouvernance, d'accompagnement et d'articulation des rôles des acteurs. Sur la base de cet examen, le CESE recommande une mise en œuvre plus coordonnée et convergente des stratégies sectorielles afin de contribuer à l'amélioration de la balance commerciale. Ces stratégies se doivent d'être déclinées au niveau régional pour répondre à l'implémentation de la régionalisation avancée à travers la création de pôles de compétitivité spécialisés dans l'ensemble des régions, dotés de feuilles de route, de moyens et de prérogatives adéquates pour les mettre en œuvre. Le rapport, élaboré par la Commission permanente chargée des affaires économiques et des projets stratégiques du CESE, préconise également l'impulsion d'une politique commune de gestion des ressources rares et partagées, qu'il s'agisse des ressources humaines, des ressources naturelles ou des ressources financières. De même, il recommande la nécessaire systématisation de l'approche contractualisation déclinée en contrats-programmes avec les établissements publics et les régions et doit permettre d'étendre l'obligation de cohérence aux régions, entreprises et établissements publics. Le rapport met également l'accent sur la nécessité d'un pilotage de haut niveau en charge du suivi et de la programmation des actions. Enfin, le Conseil prône l'implication des partenaires économiques et sociaux, le renforcement du tissu productif et son accompagnement, particulièrement s'agissant des PME, ainsi que la promotion de la production marocaine à l'international.