C'est une maladie, peut-être pas comme les autres, mais qui n'arrive pas qu'aux autres. Elle peut toucher votre enfant, une nièce ou un neveu, un frère ou sœur... L'autisme n'est pas une affection psychologique, ou du moins il n'est plus et ne doit plus être considéré comme tel. Il s'agit d'une véritable pathologie neuro-développementale liée à des anomalies du développement du système nerveux central. Une affection qui passe souvent inaperçu dans la petite enfance, c'est généralement avant l'âge de trois ans et avec l'entrée en société (crèche, école, garderie) que les manifestations sont flagrantes, par les difficultés d'interaction sociale, problèmes de communication verbale et non verbale, et comportement répétitifs ou centres d'intérêts restreints, voire obsessionnels. Ces comportements ont des répercutions qui vont du stade bénin au stade de l'handicap. Les personnes concernées souffrent d'altérations qualitatives plus ou moins sévères de leurs capacités dans trois domaines essentiels : les interactions sociales, la communication et le comportement. Les barrières d'ordre culturel, juridique, matériel et politique les empêchent d'atteindre leur plein potentiel et de développer leurs capacités. La prévalence mondiale actuelle est estimée à 1 naissance sur 100. Selon la classification internationale des maladies de l'OMS (CIM 10), l'autisme est un trouble envahissant du développement qui affecte les fonctions cérébrales. Il n'est plus considéré comme une affection psychologique ni comme une maladie psychiatrique. Différentes terminologies sont utilisées : Autisme, Trouble autistique, spectre autistique, TED (Troubles envahissants du développement), TSA (Troubles du Spectre Autistique) et ASD (Autism Spectre Disorders). L'autisme est caractérisé par un isolement, une perturbation des interactions sociales, des troubles du langage, de la communication non verbale et des activités stéréotypées avec restriction des intérêts. Trois éléments cumulatifs caractérisent ainsi l'autisme : un trouble de la communication, une perturbation des relations sociales et des troubles du comportement. L'autisme est un trouble du développement d'origine neurobiologique dont le diagnostic se fait sur la base de caractéristiques du comportement et du développement. La notion de spectre des désordres autistiques intègre à la fois des tableaux cliniques bien caractérisés et des tableaux plus atypiques, du fait, d'une part, de la variabilité des symptômes dans leur sévérité ou l'âge de leur apparition, et d'autre part, de l'association avec d'autres troubles (retard du développement intellectuel, épilepsie par exemple). Les manifestations de l'autisme peuvent varier d'un enfant à l'autre et chez un même enfant dans le temps. Aujourd'hui on parle plus de TSA (Troubles du Spectre Autistique) que d'autisme. Parmi les autres TSA figurent le Syndrome d'Asperger de l'X fragile, le Syndrome de Landau-Kleffner, le Syndrome de Rett, le trouble désintégratif de l'enfance et les TED-NOS (troubles envahissants du développement non spécifiés). Des recherches récentes montrent que de nombreuses personnes présentant un comportement autistique ont des troubles liés mais distincts. Mais si les TSA (Troubles du Spectre Autistique) ne se guérissent pas, pour beaucoup d'enfants, les symptômes peuvent s'améliorer avec le traitement et l'âge. En grandissant, certains enfants atteints d'autisme finissent par mener une vie normale ou quasi-normale. Les thérapies et les interventions comportementales peuvent cibler des symptômes spécifiques et apporter des améliorations considérables. Contrairement à ce qui c'est passait il y a vingt ans, où de nombreux autistes étaient placés en institutions, il existe désormais des solutions plus souples. En général, seuls les individus les plus gravement atteints vivent dans des institutions.