Le FC Barcelone a annoncé lundi avoir versé une "régularisation volontaire" de 13,5 millions d'euros au fisc espagnol, cinq jours après avoir été mis en examen pour "délit contre le Trésor public" dans le cadre du recrutement de Neymar en 2013. Le Barça réaffirme dans un communiqué n'avoir pas "commis de délit fiscal" et précise que ce versement "a pour objectif de couvrir les éventuelles interprétations qui pourraient être faites (par la justice, ndlr) de tous les contrats signés pour le transfert du joueur Neymar", même s'il se dit "convaincu de la légalité de l'exécution initiale de nos obligations fiscales". La justice espagnole soupçonne que certaines transactions annexes au transfert du Brésilien n'aient pas fait l'objet de versements au fisc. Le parquet de l'Audience nationale de Madrid a chiffré à 9,1 millions d'euros le possible manque à gagner pour le Trésor public, à quoi pourrait s'ajouter une amende, dont le montant peut être négociable en cas d'accord avec le fisc. "Pour solder toute éventuelle dette fiscale liée à cette opération et pour mieux défendre le nom et la réputation de notre club, le FC Barcelone a procédé ce (lundi) matin au versement de cette autoliquidation complémentaire (...) d'un montant global de 13.550.830,56 euros", écrit le club. "Le FC Barcelone a toujours rempli ses obligations fiscales en temps et en heure et a maintenu, dans ce cadre, une collaboration des plus étroites avec l'administration des impôts. Le FC Barcelone ne doit rien au Trésor public", conclut le Barça. Le transfert de Neymar défraie la chronique depuis le dépôt d'une plainte d'un "socio" (supporteur-membre) du Barça pour "appropriation indue", un délit apparenté en droit français à un abus de bien social. Après la démission du président Sandro Rosell le 23 janvier et son remplacement par son ex-bras droit Josep Maria Bartomeu, la nouvelle direction du club a exposé les détails de l'opération, chiffrant à 57,1 millions le transfert en lui-même et à 86,2 millions d'euros l'addition des dépenses liées à l'arrivée du joueur et d'autres contrats signés en marge. Le juge Pablo Ruz de l'Audience nationale, qui a mis le club en examen jeudi dernier, a ordonné une série d'actes d'enquête pour éclairer sa situation fiscale, demandant notamment au Trésor public d'établir l'impact des transactions réalisées en marge du transfert, d'évaluer l'étendue de la possible fraude et de proposer une régularisation fiscale.