Une poussière noire, dont l'origine demeure inconnue, pollue l'air de Kénitra et suscite une grande inquiétude chez les habitants de la ville malgré plusieurs tentatives de localiser la source incriminée et une commission technique mixte vient de demander à un laboratoire spécialisé d'effectuer l'analyse d'un échantillon de cette poussière pour s'assurer de sa source. Devant la persistance du phénomène, une commission technique mixte, supervisée par le conseil municipal de la ville et composée des services concernés, avait été mise en place pour déterminer l'origine de la pollution. La commission avait visité, en 2012, plusieurs unités industrielles locales en vue de collecter les données nécessaires susceptibles d'aider à localiser la source incriminée de cette pollution, sans parvenir à des résultats probants. Elle avait notamment demandé à certaines unités industrielles de s'assurer que leurs rejets sont conformes aux normes requises et au cahier des charges de l'étude d'impact sur l'environnement. Les soupçons de la commission se sont par la suite portés sur les foyers d'incinération illégale des pneus pour récupérer les fils de fer. Elle s'est rendue dans plusieurs endroits de la ville où elle avait constaté plusieurs foyers d'incinération en plein air et a sensibilisé les populations aux dangers de tels actes et leur non-conformité avec les textes juridiques sur l'environnement. Toutefois, malgré les actions entreprises pour mettre fin à ces incinérations, le phénomène de la poussière noire n'a pas pour autant disparu, ce qui a poussé la commission à faire appel à un laboratoire spécialisé pour procéder à des analyses de cette poussière. Hier lundi, un échantillon de cette poussière a été remis à un laboratoire de la Gendarmerie royale, a indiqué à la MAP le chef du service environnement à la commune urbaine de Kénitra, Mme Khadija Ahayoun. D'après M. El Madani el Maati de l'Association Gharb pour la préservation de l'environnement, cette poussière noire est apparue il y a plus de trois ans. Tout au début, les habitants de certains quartiers de la ville ont commencé à remarquer une fine couche de poussière noire sur les bords des fenêtres et des terrasses croyant qu'il s'agissait d'un phénomène exceptionnel appelé à disparaitre avec le changement du temps. Au fil des jours et des mois, cette poussière a continué à se déposer quel que soit le temps, ce qui a suscité l'inquiétude de la population.