Bichr Bennani, éditeur et fils de feu M'hamed Ben Jilali Bennani, nationaliste signataire du Manifeste de l'Indépendance, a adressé à radio Medi 1 un droit de réponse à la chronique de Karim Douichi «Medi1/Rabat» du 2 décembre 2013 dans laquelle le chroniqueur a fait allusion à son père dans des termes jugés "insultants". «Le Lundi 2 décembre 2013 à 8h20, juste après la Revue de la presse internationale de Médi 1, j'écoutais la chronique de Karim Douichi - Médi 1/Rabat - à propos de Abdellah Laroui. Je ne discuterai pas le portrait dithyrambique que ce chroniqueur a brossé de ce personnage, car il n'engage que lui. Ce qui m'intéresse c'est seulement cette assertion (je cite) : «Abdellah Laroui, en homme politique, se présente aux élections législatives de 1977 et un obscur candidat de l'Istiqlal le défait». Pour votre information, sachez que «cet obscur candidat», n'était autre que le défunt M'Hamed Ben Jilali Bennani, membre fondateur du Parti de l'Istiqlal, et qui a été à l'origine des premières cellules du parti à Fès dans les années 30, puis fondateur des premières cellules du même parti dans les années 40 à Kénitra, avant d'être responsable de l'organisation à Casablanca dans les années 50. Il est par ailleurs, en janvier 1944, l'un des plus jeunes parmi les 68 signataires du Manifeste de l'indépendance, aux côtés de Ahmed Balafrej, Ahmed Mekouar, Bouchta Jamai, Ahmed Bendella, etc... des noms qui hélas ! ne doivent rien dire pour votre chroniqueur comme tous ceux qui ne se sont pas donné la peine d'étudier l'Histoire du combat nationaliste pour l'indépendance de ce pays. Ce militantisme a valu à cet «obscur candidat» de passer la moitié de son temps, de 1933 (alors qu'il n'avait pas 20 ans !) à 1955, dans les prisons d'Erfoud, Aghbalou Kardouss, Al Ader, etc... Après l'indépendance, il s'est consacré au développement économique du Maroc, comme tout un chacun le sait. Alors, juste un mot, pour conclure en direction de votre apprenti chroniqueur: apprenez l'Histoire de votre pays avant d'en parler et n'insultez pas l'abnégation et le patriotisme de ceux qui se sont battus sincèrement et réellement pour libérer le Maroc du joug colonial».