L'Observatoire national des droits de l'enfant (ONDE) a appelé, mardi à Rabat, l'Etat à prendre les mesures nécessaires pour mettre en place un programme en vue d'assurer l'intégration, la protection et la formation des enfants travailleurs domestiques ainsi que leurs tuteurs. Cet appel s'inscrit dans le cadre de l'avis rendu par l'ONDE au sujet du projet de loi n 12-19 fixant les conditions d'emploi des travailleurs domestiques, dont les enfants. Dans une allocution, dont la lecture a été donnée à l'un des enfants parlementaires, au cours d'une rencontre présidée par le ministre de l'Education nationale et de la formation professionnelle, Rachid Belmokhtar, l'observatoire a proposé que ces enfants soient retirés de leur emploi une fois que la loi 12-19 entrera en vigueur. Le rôle du ministère dans cette problématique est essentiel d'autant plus que l'étape la plus importante dans ce sujet consiste à trouver les moyens d'intégration, à travers la formation professionnelle et l'enseignement, deux éléments importants dans la protection de cette catégorie des enfants. Le gouvernement avait adopté, en mai dernier, le projet de loi n 19-12 fixant les conditions d'emploi et de travail des employés domestiques. Il s'inscrit dans le cadre de l'article 4 du Code de travail qui stipule la promulgation d'une loi spéciale déterminant les conditions d'emploi et de travail des employés domestiques. Le texte vise à définir la relation entre cette catégorie de salariés et leurs employeurs et ce, en vue de leur assurer une protection sociale et de les faire bénéficier des droits économiques et sociaux. Il a également pour objectif de lutter contre l'emploi des jeunes filles de moins de 15 ans et de criminaliser ce phénomène. De son côté, M. Belmokhtar s'est engagé à donner un intérêt pressant à cette question et à œuvrer pour convaincre le gouvernement et le Parlement d'abolir «définitivement» le travail des enfants, ajoutant que ce sujet revêt une importance particulière d'autant plus qu'il est lié à la scolarisation, à la dignité, au destin et à l'avenir des enfants. Par ailleurs, plusieurs anciens et actuels enfants parlementaires ont présenté les recommandations issues des travaux du 1 er Forum pour les jeunes, tenu en novembre dernier à Tanger. Ces recommandations portent notamment sur l'élaboration d'un programme national pour l'accompagnement des élèves dans une situation difficile et d'un autre programme intensifié pour la lutte contre la violence en milieu scolaire.