On ne peut pas dire que le Raja a préparé de la meilleure manière sa Coupe du Monde des clubs La finale de coupe perdue, deux matchs de Botola synonyme de défaite contre DHJ et HUSA, et le limogeage de Mhamed Fakhir ont plongé les Casablancais dans le doute et l'incertitude. Les Rajaouis sont-ils en train de payer pour le titre très controversé de l'année dernière ? En effet, après un titre de champion qui a suscité énormément de soupçons et de suspicion, suite aux penalties offerts, les hors-jeu non sifflés, voire de graves fautes d'Amine Rbati et Bellamaâlem sur lesquelles l'arbitrage fermait les yeux au lieu de sanctionner de cartons rouges, les critiques n'ont cessé de pleuvoir sur les Casablancais alimentant une controverse quant à la régularité de la compétition, et le fait que le Raja ait mérité ou volé ce titre ! Tout cela n'est aujourd'hui que vieille histoire mais les faits sont là, ils sont têtus et l'histoire les retiendra. Puis, les Rajaouis passeront un été mouvementé et pitoyable après les révélations faites par Amine Rbati, et les remous causés par ce pavé dans la mare. Ce ne sera pas tout, la suspension par la FIFA de Bourezouk pour dopage contribuera à ternir davantage l'image du champion du Maroc auprès de l'opinion publique nationale et même au-delà des frontières. Depuis le début de la Botola Pro, le Raja ne tourne vraiment pas rond, vu le niveau de jeu affiché par les verts. La crise couvait en silence et menaçait d'éclater à tout moment. C'est chose faite avec les derniers résultats négatifs puisque le Raja n'a plus gagné depuis un mois. Le limogeage de Fakhir intervient dans la logique qui sévit dans la culture locale dans notre pays puisqu'on sacrifie volontiers l'entraîneur afin d'éviter les foudres du public. Mais, il faut dire qu'avec la venue annoncée puis annulée de Nabil Maâloul, les responsables ont fait, preuve d'une improvisation qui ne pardonne pas et d'un amateurisme qui dénote avec le standing mondial que les verts voulaient assoier pendant cette quinzaine à Agadir. Mais, cela n'est pas nouveau puisque déjà le Raja avait limogé Sellami qui venait d'écraser le Zamalek au Caire 3 à 0 ! Pour prétendre à une stature internationale, on met en place une culture et une mentalité professionnelle, au lieu de bombarder Radio Mars de SMS évoquant «Raja Alami», ou s'attacher les services et les bonnes grâces de certains journalistes qui vont dans le sens du poil au lieu de démasquer les faits ! Pour terminer, la crise que traverse le Raja révèle d'une manière flagrante le mal qui ronge notre foot.. Une équipe peut avoir des périodes difficiles, mais lorsque les joueurs sont dans le doute et manquent de repères, c'est que le mal est profond ! Une tourmente de trop pour les Casablancais.